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p 01 validation de la version courte du zarit burden iventory a 7 items pour une population de personnes agees en perte dautonomie auteurs angot l 1 nkodo j 1 fougere b 1 gana w 1 bailly n 1 etablissement 1 universite de tours tours france presentateur angot lena |
P-01 - Validation de la version courte du Zarit Burden Iventory à 7 items pour une population de personnes âgées en perte d’autonomie
Thème: 01. Aide aux aidants
Auteurs : ANGOT L. (1), NKODO J. (1), FOUGERE B. (1), GANA W. (1), BAILLY N. (1)
Présentateur : ANGOT Lena
Etablissement : (1) Université de tours, Tours, FRANCE
But :
Contexte : La Zarit Burden Inventory (ZBI) est l'outil le plus couramment utilisé pour évaluer le fardeau des aidants, et elle a été traduite en plusieurs langues. Initialement développée pour les aidants de patients atteints de troubles cognitifs, la ZBI a été étendue à divers contextes cliniques, y compris auprès des personnes âgées en perte d’autonomie. Cependant, la version originale de 22 items peut être longue à administrer, ce qui limite son utilisation régulière en pratique clinique. Une version abrégée en français, composée de 7 items (ZBI-7-Fr), a été développée pour pallier cette limitation, mais elle n'a pas encore fait l'objet d'une validation rigoureuse.
Méthode :
Objectif : Dans le cadre d'une étude prospective et transversale menée en unités de gériatrie au centre hospitalier universitaire (CHU) de Tours, les qualités psychométriques de la ZBI-7-Fr ont été évaluées auprès des aidants de patients âgés en perte d'autonomie. La sensibilité des items, la validité structurelle, convergente et concourante, et la fidélité interne de l'échelle ont été examinées.
Résultats :
Résultats : Les données de 92 participants ont été analysées. La sensibilité des items a été évaluée à l'aide des analyses de kurtosis, de skewness, et de l'écart-type, montrant une distribution normale des items. L'évaluation de la validité structurelle a confirmée la structure unidimensionnelle de la ZBI-7-Fr à travers l’analyse confirmatoire factorielle (CFA). La cohérence interne était bonne (α de Cronbach = 0,83), comparable à celle d'autres versions courtes validées. La validité convergente a été démontrée par une corrélation significative entre la ZBI-7-Fr et la ZBI-22 (r = 0,85), tandis que la validité concourante a été démontrée par une corrélation significative avec les mesures de dépression (r = 0,6). En revanche, aucun lien significatif n'a été trouvé entre l'épuisement de l'aidant et l'anxiété.
Discussion :
Conclusion : La ZBI-7-Fr s'est révélée être un instrument valide et fiable pour mesurer le fardeau des aidants de patients gériatriques en perte d'autonomie. Elle offre une solution pratique et moins exigeante en termes de temps pour l'évaluation clinique, tout en conservant de bonnes valeurs psychométriques.
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p 02 un centre de ressources pour les aidants accompagnant une personne vivant avec la maladie dalzheimer ou une maladie apparentee auteurs tabuenca c 1 berard a 1 montagne v 1 etablissement 1 fondation mederic alzheimer paris france presentateur montagne viviane |
P-02 - Un centre de ressources pour les aidants accompagnant une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Thème: 01. Aide aux aidants
Auteurs : TABUENCA C. (1), BERARD A. (1), MONTAGNE V. (1)
Présentateur : MONTAGNE Viviane
Etablissement : (1) FONDATION MEDERIC ALZHEIMER, Paris, FRANCE
But :
Il n’existe pas de chemin tracé lorsqu’il est question de la maladie d’Alzheimer. Son diagnostic et son évolution sont propres à chaque personne malade. L’entourage, le mode de vie, le lieu d’habitation, le moment du diagnostic…sont autant de paramètres à prendre en compte dans le parcours de la personne malade.
L’une des spécificités de la maladie d’Alzheimer est le rôle essentiel des aidants dans la prise en soin de la personne malade. Nous avons fait le constat que les aidants sont souvent perdus face à la quantité d’informations présentes sur Internet, qui ne sont pas toujours fiables ou actualisées.
Nous souhaitons donc créer un centre de ressources de référence sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées destiné à :
- Informer, conseiller, écouter, orienter les aidants
- Créer une « boite à outils dédiée à la maladie d’Alzheimer » dans laquelle l’aidant peut piocher ce dont il a besoin, au moment où il en a besoin.
- Apporter une réponse personnalisée aux aidants en les accompagnant dans leurs démarches grâce à une ligne d’écoute.
Méthode :
Après des focus groupes composés d’aidants, de professionnels de santé et de membres d’association de patients, il a été acté que le centre ressources aidants serait composé :
- D’un portail d’information en ligne, accessible sur ordinateur et décliné sous format application.
- D’un annuaire recensant les professionnels spécialisés dans la prise en soin des personnes Alzheimer
- D’une ligne téléphonique et d’une adresse mail dédiée tenue par un assistant social formé aux spécificités de la maladie d’Alzheimer.
Un accueil physique est également envisagé dans un second temps
Résultats :
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Discussion :
L’objectif est de proposer un outil de référence pour les aidants et non une source supplémentaire d’information. Il sera donc géré avec différents partenaires.
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p 03 le protocole musiqual une approche innovante par leeg pour une meilleure comprehension des profils cerebraux des proches aidants auteurs kpetou r 1 doidy f 1 clochon p 1 resse m 1 martinaud o 1 pierre m 1 hinault t 1 groussard m 1 etablissement 1 nimh caen france presentateur kpetou rebecca |
P-03 - Le protocole MUSIQUAL+ : une approche innovante par l’EEG pour une meilleure compréhension des profils cérébraux des proches aidants
Thème: 01. Aide aux aidants
Auteurs : KPETOU R. (1), DOIDY F. (1), CLOCHON P. (1), RESSE M. (1), MARTINAUD O. (1), PIERRE M. (1), HINAULT T. (1), GROUSSARD M. (1)
Présentateur : KPETOU Rebecca
Etablissement : (1) NIMH, Caen, FRANCE
But :
Les proches aidants (PA) de personnes présentant un trouble cognitif d’origine neurodégénérative (TCN) jouent un rôle essentiel dans le maintien à domicile, mais cette responsabilité peut les exposer à un stress chronique et potentiellement à un risque accru de développer eux-mêmes des troubles cognitifs (1). Si la littérature commence à documenter l’impact de la situation d’aide sur la cognition des PA (1)(2)(3), les marqueurs cérébraux sous-jacents restent encore largement inexplorés. Deux hypothèses modélisant l’impact de la situation d’aide sur la cognition s’affrontent : celle du Stress Process Model (SPM) qui postule que les aspects négatifs de la situation d’aide du PA augmentent son risque de déclin cognitif (1)(2), et celle du Healthy Caregiver Hypothesis (HCH) qui postule au contraire que les PA affichent de meilleures performances cognitives et une moindre vulnérabilité (3).
En combinant l’électroencéphalographie (EEG) et des évaluations neuropsychologiques, le protocole MUSIQUAL+ (MUSic listening Impact on QUality of life, brain and burnout of ALzheimer’ patients informal caregivers) propose d’établir des profils cérébraux fonctionnels chez les PA actuellement performants cognitivement. L’objectif est ainsi de déterminer si certains profils cérébraux pourraient constituer des marqueurs de vulnérabilité précoces au développement d’une pathologie cognitive ultérieure comme la maladie d’Alzheimer.
Méthode :
Cette étude longitudinale réalisée sur quatre mois combine de l’EEG et des tests neuropsychologiques. En nous basant sur les postulats de la littérature, trois profils de connectivité fonctionnelle seront explorés à partir de l’EEG : 1. une hyperconnectivité cérébrale dans les régions fronto-pariétales pouvant refléter un mécanisme de surcharge adaptative, 2. une hypoconnectivité susceptible d’indiquer des signes de vulnérabilité cognitive, 3. un profil dit « fonctionnellement stable », correspondant à une organisation cérébrale sans altération marquée de la connectivité fonctionnelle. Ces profils seront établis à partir de comparaisons intra-individuelles chez les PA, en s’appuyant sur des seuils de variabilité fonctionnelle décrits dans la littérature sur le vieillissement sain. Les liens entre la connectivité cérébrale fonctionnelle et les performances cognitives seront étudiés en tenant compte du stress perçu des PA.
Résultats :
Nous formulons l’hypothèse que certains profils cérébraux pourraient constituer des marqueurs précoces de vulnérabilité cognitive chez les PA, indépendamment du stress et ce malgré de bonnes performances cognitives. En fonction des associations significatives obtenues entre les données de l’EEG et des tests neuropsychologiques, il nous sera possible de nous prononcer soit en faveur de l’hypothèse du SPM ou de l’hypothèse HCH.
Discussion :
Ce travail vise à apporter des éclaircissements sur le fonctionnement cérébral des PA, domaine encore inexploré dans la littérature. Si l’hypothèse du SPM est observée, l’identification des PA à risque de déclin cognitif à l’aide de l’EEG pourrait permettre de faciliter la mise en place d’interventions préventives visant la réduction de ce risque au sein de cette population. En cas de résultats en faveur de l’hypothèse du HCH, il serait intéressant d’identifier si ce profil se maintient à plus long terme chez les PA.
Références
(1) Lee et al., 2004
(2) Vitaliano et al., 2004, 2005
(3) Bertrand et al., 2012; García-Castro et al., 2022
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p 04 de l aide pour nos aidants auteurs depland a 1 bernard c 1 gonzalez e 1 leclercq v 1 etablissement 1 hopital rothschild paris france presentateur leclercq vania |
P-04 - De l'aide pour nos aidants
Thème: 01. Aide aux aidants
Auteurs : DEPLAND A. (1), BERNARD C. (1), GONZALEZ E. (1), LECLERCQ V. (1)
Présentateur : LECLERCQ Vania
Etablissement : (1) Hôpital Rothschild, Paris, FRANCE
But :
Le groupe de parole pour les aidants a pour objectif d’offrir aux proches des patients un lieu d’échange, de soutien et d’information, à la suite d’une annonce diagnostique d’une pathologie neurodégénérative. Il permet également de réduire le sentiment d’isolement et d’épuisement, en offrant un espace de parole favorisant la compréhension du diagnostic. Ce groupe a été conçu de manière à être le plus complet possible, en s’adaptant spécifiquement aux demandes et attentes des aidants, tout en favorisant une participation active. Notamment en proposant l’intervention de plusieurs professionnels (assistante sociale, kinésithérapeute, ergothérapeute, diététicienne, psychomotricienne, médecin…) et grâce à une mise en pratique (atelier relevé de chutes, enrichissement des repas, préparation de l’eau épaissie, jeux de rôle troubles du comportement…).
Méthode :
Chaque groupe participe à un cycle de 5 semaines consécutives, de deux heures hebdomadaires. Chaque cycle est animé par deux psychologues et regroupe entre 6 et 10 aidants. Lors de la première séance, les aidants remplissent un questionnaire afin de connaitre leurs attentes, leur niveau d’épuisement (échelle de Likert et mini-Zarit) et les professionnels qu’ils souhaitent rencontrer. Afin de favoriser les échanges et adapter au mieux les interventions, les psychologues forment des groupes homogènes (stades de la pathologie, présence de troubles du comportement). A la fin de chaque cycle, un second questionnaire est proposé, afin de d’évaluer si le groupe a su répondre à leurs attentes, ainsi que pour comparer le niveau d’épuisement ressenti avant/après le groupe.
Résultats :
Il a été observé que majoritairement les aidants sont satisfaits des interventions ainsi que des échanges avec les différents professionnels. Encore plus pertinent, on constate qualitativement une diminution de l’épuisement ressenti (avec l’échelle de Likert, principalement) entre le début et la fin de cycle.
Discussion :
Ces résultats rejoignent la littérature actuelle qui démontre l’importance du soutien social et notamment d’échanger avec des personnes vivant des situations similaires. Nous pouvons également relever qu’être informé sur les différentes dimensions de ces pathologies (troubles du comportement, cognitifs…) participe activement à la compréhension et l’acceptation des symptômes. Cela permet une meilleure adaptation face à ces derniers et une potentielle diminution de l’épuisement ressenti. Ceci s’explique aussi grâce à une meilleure connaissance des aides possibles (quand et où les demander) afin de ne plus se sentir démuni et leur redonner confiance en leur capacité à gérer la situation. En fin de cycle, divers documents sont remis aux aidants (plaquettes explicatives, cahier de stimulation cognitive, recettes adaptées et contacts des différents intervenants), afin de les accompagner dans la continuité de la prise en soin de leur proche.
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p 05 efficacite du dispositif medical dm music care sur le stress et lepuisement professionnel du personnel soignant etude ouverte multicentrique auteurs brun l 1 horst m 2 poisbeau p 3 etablissement 1 clinique de la douleur ch narbonne narbonne france 2 centre hospitalier territorial gaston bourret noumea nouvelle caledonie 3 centre national de la recherche scientifique universite de strasbourg strasbourg france presentateur brun luc |
P-05 - Efficacité du dispositif médical (DM) Music Care© sur le stress et l’épuisement professionnel du personnel soignant : Etude ouverte multicentrique
Thème: 01. Aide aux aidants
Auteurs : BRUN L. (1), HORST M. (2), POISBEAU P. (3)
Présentateur : BRUN Luc
Etablissement : (1) Clinique de la Douleur, CH Narbonne, Narbonne, FRANCE; (2) Centre Hospitalier Territorial Gaston-Bourret, Noumea, NOUVELLE-CALEDONIE; (3) Centre National de la Recherche Scientifique, Université de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE
But :
Le burnout ou syndrome d'épuisement professionnel des soignants est un problème de santé publique en France [1]. Il se caractérise, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), par « un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel » [2]. Il touche la plupart des personnels soignants et les conséquences sont nombreuses. En France, 67% des soignants et infirmières sont exposés à un risque de burnout [3]. L’efficacité des interventions non médicamenteuses dans la prise en soins du burnout a été mise en évidence dans la littérature [4] et confirmée par les recommandations actualisées de 2024 de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie. Des revues systématiques de la littérature ont montré l’impact significatif de l’écoute musicale sur des manifestations telles que le stress [5]. L’objectif de cette étude est de démontrer les effets de Music Care© (DTx / web app) sur le stress et l'épuisement professionnel ressentis par le personnel soignant.
Méthode :
Les participants ont été sélectionnés au sein de 3 centres : une maison de retraite (ACPPA Péan), l'Institution Nationale des Invalides (INI) et le Centre Hospitalier Territorial (CHT) de Nouméa. Ils ont bénéficié de 5 séances d’intervention musicale personnalisée (S1,…,S5) à raison d’une séance par semaine en utilisant l’application numérique selon la séquence en « U » [6,7], Music Care©. Un échantillon de trente choix musicaux différents était disponible pour les participants. Le critère principal était le niveau de stress évalué à l’aide de l’échelle verbale numérique (EVN) mesuré avant et après chaque séance. Le critère secondaire était l’intensité de l'épuisement professionnel mesurée à l’aide de la version française de l’échelle BMS-10 (Burnout Measure Short) [8] à l’inclusion et à la fin du cycle des 5 séances.
Résultats :
Au total, 74 soignants ont été inclus dans l’étude, 26 travaillant au sein d’ACPPA Péan, 12 à l’INI et 36 au CHT. L’âge moyen est de 41.5 ans (±10.5), 87.8% des soignants travaillent en équipe de jour et 93.2% sont des femmes. Une réduction significative (p<0.0001) du niveau de stress a été observée dès S1 (-2.5 (2.0), baisse de 44%), baisse apparaissant plus importante au fil des séances (54% à S5). Le niveau d'épuisement professionnel s’est abaissé significativement entre S1 et S5, passant de 4.2 (±1.2) à 3.4 (±1.2), correspondant à une baisse de 14% (p = 0.0283).
Discussion :
Cette étude suggère qu’une intervention musicale personnalisée basée sur une application numérique pourrait être envisagée pour réduire le stress et l'épuisement professionnel chez le personnel soignant. Cette application numérique pourrait être proposée aux soignants à domicile ou sur le lieu du travail. Cette technique, simple d’utilisation, s’inscrit parfaitement dans une approche multidisciplinaire globale. L’intervention musicale pourrait ainsi être intégrée aux autres thérapies non médicamenteuses proposées aux soignants souffrant d'épuisement professionnel.
Références bibiographiques
[1] Colombat P, Altmeyer A, Barruel F, Bauchetet C, Blanchard P, Colombat P, Copel L, Ganem G, Rodrigues M, Ruszniewski M. Syndrome d'épuisement professionnel des soignants. Oncologie 2011;13(12):845-863.
[2] Haute Autorité de Santé. Repérage et prise en charge cliniques du syndrome d’épuisement professionnel ou burnout. Recommandations de bonne pratique. Saint-Denis La Plaine; 2017.
[3] Colin C, Prince V, Bensoussan JL, Picot MC. Music therapy for health workers to reduce stress, mental workload and anxiety: a systematic review. J Public Health (Oxf). 2023 May 5:fdad059.
[4] Horst M, Guetin S. Évaluation de la musicothérapie sur le stress et le burn-out chez les soignants. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement 2018 ; 79(3) :440.
[5] Phillips CS, Becker H. Systematic Review: Expressive arts interventions to address psychosocial stress in healthcare workers. J Adv Nurs. 2019 Nov;75(11):2285-2298.
[6] Guetin S, Ginies P, Siou DK, Picot MC, Pommie C, Guldner E, Touchon J. The effects of music intervention in the management of chronic pain: a single-blind, randomized, controlled trial. The Clinical journal of pain. 2012; 28(4), 329-337.
[7] Guétin S, Chanques G, Jaber J et al., Développement, standardisation et évaluation d’une application digitale de soins par la musique : exemple du Dispositif Médical (DM) « Music Care », Douleurs : Evaluation – Diagnostic – Traitement 2025 ; 26(4) : 217-229.
[8] Lourel M, Guéguen N, Mouda F. L'évaluation du burnout de Pines : adaptation et validation en version française de l'instrument Burnout Measure Short version (BMS-10). Pratiques Psychologiques 2007; 13(3):353-364.
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p 06 efficacite dune application numerique music care sur lanxiete des aidants accompagnant les patients souffrants de troubles de la memoire de demence de type alzheimer et apparentees auteurs bonte f 1 toscano m 1 etablissement 1 hopital de jour de readaptation memoire et fragilites hopital sainte marie paris paris france presentateur bonte florence |
P-06 - Efficacité d’une application numérique (Music Care©) sur l’anxiété des aidants accompagnant les patients souffrants de troubles de la mémoire, de démence de type Alzheimer et apparentées
Thème: 01. Aide aux aidants
Auteurs : BONTE F. (1), TOSCANO M. (1)
Présentateur : BONTE Florence
Etablissement : (1) Hôpital de Jour de réadaptation Mémoire et Fragilités, Hôpital Sainte Marie Paris, Paris, FRANCE
But :
Le nombre de personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer devrait doubler, passant de 6,9 millions en 2020 à près de 14 millions de personnes d’ici 2060 [1]. L’efficacité des interventions non médicamenteuses dans la prise en soins des Symptômes Psychologiques et Comportementaux a été mise en évidence dans la littérature [2,3] et confirmée par les recommandations actualisées de 2024 de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie. Plusieurs méta-analyses montrent l’impact significatif de l’écoute musicale sur des manifestations telles que l’agitation, l’anxiété, la dépression, l’apathie ou les hallucinations, présentes chez près de 90% des patients atteints de pathologies neurodégénératives [4]. L’objectif de cette étude est de démontrer les effets de Music Care© (DTx / web app) sur l’anxiété ressentie par les aidants de patients atteints de maladie d’Alzheimer ou apparentées.
Méthode :
Les participants ont été sélectionnés à l’hôpital de jour de réadaptation « Mémoire et Fragilité », Hôpital Sainte-Marie Paris. Ils ont bénéficié d’une première séance d’intervention musicale à l’hôpital accompagnés par une musicothérapeute, suivie de séances à domicile, à raison d’une séance par jour pendant 4 semaines. Les aidants ont bénéficié de séances d’intervention musicale personnalisée en utilisant l’application numérique selon la séquence en « U » [5,6], Music Care©. Un échantillon de trente choix musicaux différents était disponible pour les participants. Le critère principal était l’évolution du niveau d’anxiété (questionnaire STAI) après 28 jours. Le niveau d’anxiété (EVA) a également été évalué à chaque séance (avant et après).
Résultats :
Au total, 26 participants (19 femmes, 50% âgées de 70 ans ou plus) ont été inclus. Au bout de 15 jours, l'anxiété-trait, évaluée par l’échelle d’Anxiété – Trait de Spielberger (STAI forme Y2) qui reflète l'état émotionnel habituel, a diminué de façon significative, passant de 46,8 (±9,2) à 41,4 (±11,2), ce qui correspond à une diminution de 10% (p=0,0071). Cet effet s’est maintenu après 28 jours (diminution de 6%, p=0,0307). Le niveau d’anxiété a diminué considérablement, passant de 4,1 (±2,0) à 2,5 (±2,2) dès la première séance (baisse de 39%, p = 0,0025).
Discussion :
Cette étude suggère qu’une intervention musicale personnalisée basée sur une application numérique pourrait être envisagée pour réduire l’anxiété des aidants de patients atteints de trouble neurocognitif. Les interventions musicales modifient l’expérience de l’anxiété par des effets sensoriels, cognitifs, émotionnels et comportementaux. Cette technique, simple d’utilisation, s’inscrit parfaitement dans une approche multidisciplinaire globale. L’intervention musicale, pourrait ainsi être intégrée aux autres thérapies non médicamenteuses proposées aux aidants souffrant de troubles anxieux.
Références bibliographiques
[1] 2024 Alzheimer's disease facts and figures. Alzheimers Dement. 2024;20(5):3708-3821.
[2] Guetin S, Charras K, Berard A. An overview of the use of music therapy in the context of Alzheimer's disease: a report of a French expert group. Dementia 2013 ; 12(5):619-34.
[3] Matziorinis AM, Koelsch S. The promise of music therapy for Alzheimer's disease: A review. Ann N Y Acad Sci. 2022 Oct;1516(1):11-17.
[4] Van der Steen JT, Soest-Poortvliet MC, Wouden JC, et al. Music-based therapeutic interventions for people with dementia. Cochrane Database Syst Rev 2025 ; 7;3 : CD003477.
[5] Guetin S, Ginies P, Siou DK, Picot MC, Pommie C, Guldner E, Touchon J. The effects of music intervention in the management of chronic pain: a single-blind, randomized, controlled trial. The Clinical journal of pain. 2012; 28(4), 329-337.
[6] Guétin S, Chanques G, Jaber J et al., Développement, standardisation et évaluation d’une application digitale de soins par la musique : exemple du Dispositif Médical (DM) « Music Care », Douleurs : Evaluation – Diagnostic – Traitement 2025 ; 26(4) : 217-229.
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p 07 bientraitance en action le jeu des 7 erreurs auteurs bellettre t 1 lhopital m 4 lounes i 2 pol e 3 van gaalen s 2 saillon a 5 etablissement 1 almage alzheimer centers l isle d abeau france 2 ehpad les parenteles de la rue blanche paris france 3 ehpad les parenteles de reims reims france 4 ehpad les parenteles de la ville du bois la ville du bois france 5 ehpad la villa baucis fontainebleau france presentateur bellettre thibaut |
P-07 - Bientraitance en action : le jeu des 7 erreurs
Thème: 03. Formation et maladie d’Alzheimer
Auteurs : BELLETTRE T. (1), LHOPITAL M. (4), LOUNES I. (2), POL E. (3), VAN GAALEN S. (2), SAILLON A. (5)
Présentateur : BELLETTRE Thibaut
Etablissement : (1) Almage Alzheimer Centers, L'isle D'abeau, FRANCE; (2) EHPAD Les Parentèles de la Rue Blanche , Paris , FRANCE; (3) EHPAD Les Parentèles de Reims, Reims , FRANCE; (4) EHPAD Les Parentèles de la Ville du Bois, La Ville Du Bois , FRANCE; (5) EHPAD La Villa Baucis , Fontainebleau , FRANCE
But :
Le but de l’étude était de comparer deux méthodes de formation : une méthode classique (diaporama et exposé) et une méthode ludique basée sur la participation active des apprenants.
Notre hypothèse était la suivante : une participation active de mise en situation des apprenants aux séances de formation favorise l’appropriation et le maintien dans le temps des pratiques à mettre en œuvre.
L’enjeu central de ces formations est de renforcer les compétences professionnelles en matière de bientraitance afin d’améliorer la qualité de la prise en charge au quotidien des personnes présentant une maladie neuro-dégénérative.
Méthode :
Population : Professionnels salariés en EHPAD spécialisé Alzheimer (étude réalisée dans 4 établissements du groupe)
Matériel : Formation pédagogique basée sur la mise en situation (Jeu des 7 erreurs) co-construite par les Psychologues à partir d’observations de terrain, en identifiant des situations récurrentes d’écarts ou de comportements inadaptés dans la prise en charge quotidienne.
Procédure :
1/ Déploiement de la formation Jeu des 7 erreurs (30 minutes).
2/ Administration à la fin de la session, d’un questionnaire de satisfaction, comparant l’atelier à la formation théorique traditionnelle.
3/ Administration, à 2 mois de la formation, d’un questionnaire mesurant l’évolution des connaissances et l’appropriation des concepts clés
Résultats :
Analyse en cours.
Discussion :
Analyse en cours.
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p 08 formation l essentiel de la geriatrie par la simulation auteurs cartignies c 1 proye e 1 desprez a 1 bertin a 1 etablissement 1 centre hospitalier jean bernard valenciennes france presentateur proye emeline |
P-08 - Formation l'essentiel de la gériatrie par la simulation
Thème: 03. Formation et maladie d’Alzheimer
Auteurs : CARTIGNIES C. (1), PROYE E. (1), DESPREZ A. (1), BERTIN A. (1)
Présentateur : PROYE Emeline
Etablissement : (1) centre hospitalier jean bernard, Valenciennes, FRANCE
But :
Améliorer la qualité de prise en charge des patients âgés notamment avec des troubles neurocognitifs et faciliter le travail des soignants, par une formation innovante alternant mises en situation par la simulation et repères théoriques.
Méthode :
Au Centre Hospitalier de Valenciennes, nous avons développé avec l’équipe mobile de gériatrie une formation institutionnelle sur ‘l’essentiel de la gériatrie’ accessible aux aides-soignants. Cette formation se déroule sur 2 jours à une semaine d’intervalle, par petit groupe de 10 soignants maximum avec un trinôme formateur Médecin, IDE et Aide-soignant. La première journée est consacrée à la iatrogénie hospitalière et la prévention de la perte d’autonomie ; la seconde porte sur l’aspect cognitivo-psycho-comportemental. Plusieurs scénarios ont été élaborés pour répondre à des objectifs pédagogiques prédéfinis : comme savoir réaliser un recueil d’entrée pour connaitre son patient et avoir un objectif de prise en charge, repérer des troubles neurocognitifs et des troubles psycho-comportementaux et avoir une attitude adaptée en hospitalisation. Ces scénarios se déroulent dans une chambre de patient standard, les soignants (le plus souvent en binôme) jouent leur propre rôle. Le patient est lui joué par une aide-soignante de gériatrie. L’ensemble est filmé et retransmis dans une autre salle aux autres soignants et formateurs. Le but de la simulation est de faire vivre aux soignants une situation type pour qu’ils puissent ensemble se questionner, analyser et évaluer leurs actes pour développer des réflexes de prise en charge à appliquer dans leur pratique quotidienne. Les différents sujets abordés sont ensuite approfondis par une présentation théorique plus classique. Il y a également 2 sessions « dans la peau d’un patient âgé à l’hôpital » avec mise en situation avec le simulateur de vieillissement pour chaque participant et essai des securidraps et contentions type babymenottes. Un mémo format de poche est remis à chaque participant résumant la formation.
Résultats :
Nous ne sommes qu’au début du déploiement de la formation, pour le moment 2 sessions ont été réalisées. 11 soignants ont été formés venant de différents services. La satisfaction globale est très encourageante avec une moyenne de 9.8/10. Nous avons également réalisée une évaluation par questionnaire avant et après la formation. Les soignants ont obtenu en moyenne un score de 27/34 après la formation versus 25.2/34 pour la première journée et un score de 29/34 versus 24.6/34 pour la 2e journée. Les soignants se sentent également plus à l’aise pour prendre en charge les patients âgés à l’hôpital avec un score de 8 vs 6.5 /10 après la formation.
Discussion :
Le déploiement de cette formation est à poursuivre à l’ensemble des services du Centre Hospitalier pour permettre la formation d’un plus grand nombre de soignants et participer à l’amélioration de prise en charge de ces patients. Nous pourrons également poursuivre et mieux évaluer cette formation sur un échantillon plus grand de personnel formé. Le projet est de développer et proposer cette formation pour les IDE courant 2026.
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p 09 une approche alzheimer friendly a l hopital auteurs tabuenca c 1 berard a 1 gannac m 1 etablissement 1 fondation mederic alzheimer paris france presentateur tabuenca christine |
P-09 - Une approche "Alzheimer Friendly" à l'hôpital
Thème: 04. Innovation dans les structures de soins
Auteurs : TABUENCA C. (1), BERARD A. (1), GANNAC M. (1)
Présentateur : TABUENCA Christine
Etablissement : (1) FONDATION MEDERIC ALZHEIMER, Paris, FRANCE
But :
Le vieillissement de la population exerce une pression sur les hôpitaux, qui accueillent de plus en plus de personnes âgées, notamment les plus fragiles, présentant des troubles cognitifs. L'hospitalisation peut aggraver la perte d'autonomie et majorer les troubles chez les personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer ou une maladie apparentée. Les services hospitaliers (hors filière gériatrique) sont souvent peu formés aux spécificités de la prise en soins de ces patients, notamment faute de temps, de ressources et de formation.
L'approche "Alzheimer Friendly" vise à améliorer l'accueil, les soins et la prise en soins des personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer et de leurs aidants au sein de l’hôpital.
Méthode :
La Fondation Médéric Alzheimer soutient et promeut des initiatives visant à rendre les hôpitaux "Alzheimer Friendly", notamment à travers un appel à projets annuel doté d'une enveloppe de 300 000 €.
Plusieurs leviers permettent de rendre les hôpitaux plus adaptés :
Une meilleure identification des personnes concernées,
Une reconnaissance accrue du rôle des aidants,
La sensibilisation des professionnels de santé,
L'adaptation des espaces,
Une approche globale avec une meilleure organisation intra ou inter-services.
Résultats :
Un lien optimisé entre les EHPAD, le domicile et l'hôpital peut également favoriser un parcours de soins plus serein et de meilleure qualité pour les personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer et leurs familles.
De nombreux projets ont été primés ces dernières années, notamment :
L'amélioration des soins dans un service de chirurgie grâce à un assistant de soins en gérontologie faisant le lien entre le patient, l'aidant et l'équipe soignante,
La création d'un parcours de soins gériatriques dans un service d'urgence par la réorganisation de l'espace et la formation de l’ensemble du personnel ;
L'implication des aidants et le développement d'une banque de protocoles de soins "Alzheimer Friendly",
La mise en place d'une équipe mobile de santé bucco-dentaire se rendant dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD),
La prise en compte des problèmes de transport et du manque de structures adaptées pour ces personnes vulnérables.
Discussion :
En conclusion, l'approche « Alzheimer Friendly » représente une opportunité majeure pour humaniser et adapter les parcours de soins aux besoins spécifiques des personnes présentant des troubles cognitifs.
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p 10 ameliorer le reperage et la prise en charge des maladies neuroevolutives chez les personnes porteuses de trisomie 21 un salon confort en hopital de jour geriatrique auteurs besozzi a 1 coquelet a 1 2 maire c 1 miclo a 1 roussel m 2 lemetayer f 3 joly l 1 etablissement 1 chru nancy vandoeuvre les nancy france 2 universite picardie jules verne amiens france 3 universite de lorraine metz france presentateur joly laure |
P-10 - Améliorer le repérage et la prise en charge des maladies neuroévolutives chez les Personnes porteuses de trisomie 21 – un salon confort en Hôpital de Jour Gériatrique
Thème: 04. Innovation dans les structures de soins
Auteurs : BESOZZI A. (1), COQUELET A. (1,2), MAIRE C. (1), MICLO A. (1), ROUSSEL M. (2), LEMETAYER F. (3), JOLY L. (1)
Présentateur : JOLY Laure
Etablissement : (1) CHRU Nancy, Vandoeuvre Les Nancy, FRANCE; (2) Université Picardie Jules Verne, Amiens, FRANCE; (3) Université de Lorraine, Metz, FRANCE
But :
L’augmentation de l’espérance de vie des personnes porteuses de trisomie 21 (PPT21) soulève la question de leur vieillissement, d’autant qu’il surviendrait plus précocement avec par ailleurs un risque accru de développer une maladie d’Alzheimer. L’accès aux soins est souvent difficile devant le manque de consultations spécialisées et retarde le diagnostic et la prise en charge. Afin de réduire ces inégalités d’accès aux soins, l'hôpital de jour gériatrique du CHRU de NANCY a développé un parcours de soins spécifique en partenariat avec les structures médico-sociales et les associations locales.
Méthode :
Une revue de la littérature a été menée pour déterminer le profil cognitif et les outils neuropsychologiques disponibles et utiles en consultation mémoire (Coquelet et al. 2022). Les besoins spécifiques d'accueil des PHV ont été recueillis lors de réunions avec les structures et associations partenaires.
Résultats :
Devant le peu d’outils neuropsychologiques disponibles, nous présentons ici des recommandations pour l’accueil et l’évaluation neuropsychologique. Afin de faciliter la prise en charge, qui peut être anxiogène pour ces patients, nous avons réfléchi à la création d’un salon confort pour accueillir les PHV. Ce salon confort offre un cadre apaisant et familier avec un mobilier semblable à un salon standard, un contrôle des stimulations sensorielles (lumineuses et sonores). Ce poster montrera la transformation de la chambre d'hôpital en salon confort avec des photos.
Discussion :
Notre équipe développe actuellement une batterie neuropsychologique adaptée aux PPT21 (Batterie ENDI) en consultation mémoire afin d’améliorer le diagnostic et la prise en charge de ces patients.
 Salon Confort en HDJ gériatrique
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p 11 la balneotherapie en unites d hebergement renforce uhr auteurs herbin l 1 gabay j 1 caplan c 1 ahmane a 1 schwald n 1 etablissement 1 hopital emile roux limeil brevannes france presentateur herbin laurie |
P-11 - La balnéothérapie en Unités d'Hébergement Renforcé (UHR)
Thème: 05. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Auteurs : HERBIN L. (1), GABAY J. (1), CAPLAN C. (1), AHMANE A. (1), SCHWALD N. (1)
Présentateur : HERBIN Laurie
Etablissement : (1) Hôpital Emile ROUX, Limeil-Brévannes, FRANCE
But :
Les deux UHR (Unités d’Hébergement Renforcé) de l’hôpital Emile Roux accueillent chacune 14 personnes souffrant de pathologies neurodégénératives, responsables de troubles cognitifs et comportementaux sévères (productifs ou régressifs), ne leur permettant pas d’être accueillies en unités classiques de soins de longue durée ou en EHPAD. Au sein de ces unités, l’accent est particulièrement mis sur l’approche holistique, incluant les interventions non médicamenteuses, préconisées en première intention par la HAS, aux côtés des traitements classiques. En plus des multiples activités personnalisées, des approches thérapeutiques spécifiques, de l’espace Snoezelen et de l’aromathérapie, nos UHR proposent une médiation thérapeutique utilisant l’eau avec l’espace de balnéothérapie. Ainsi, l’objectif principal est de favoriser un mieux-être psychocorporel, d’apaiser, de rassurer, d’exprimer l’émotionnel et donc de contribuer à abaisser les troubles du comportement.
Méthode :
Une séance de balnéothérapie débute bien en amont par des échanges, verbaux ou non verbaux. Après accord médical, et après avoir recueilli auprès du patient ou de ses proches la relation que la personne entretient avec l’eau, un accompagnement de présentation de l’espace balnéothérapie permet d’explorer le lieu, la baignoire, et d’accueillir les différents ressentis. Une fois l’acceptation du soin validée, vient le temps du déshabillage, de la mise du maillot de bain, du peignoir et du petit trajet jusqu’à la balnéothérapie. Le patient choisit la température de l’eau et l’immersion qui lui convient par immersion progressive. En fonction des souhaits ou des réactions du patient, le bain peut être accompagné de musique, d’échanges, de projections lumineuses, de toucher relaxant, de bulles, ou de silence. La séance dans l’eau dure environ 30 minutes, puis vient le temps de la sortie de l’eau, du séchage, de l’habillage et du retour au sein du lieu de vie. La baignoire est ensuite désinfectée selon le protocole requis.
Résultats :
L’évaluation des séances de balnéothérapie s’effectue par un recueil des ressentis et comportements du patient avant, pendant et après la séance, jusqu’à la qualité du sommeil la nuit suivant la séance. L’utilisation de la balnéothérapie a montré un réel bénéfice : un bien-être, un apaisement, une diminution de l’anxiété, une estime de soi stimulée et une envie de recommencer. Les patients qui étaient agités avant la séance ont pu être apaisés et l’administration supplémentaire de psychotropes a pu être évitée.
Discussion :
Les résultats observés sur 12 patients sont très encourageants et méritent d’être confirmés. Nous sommes aux débuts de l’utilisation de cette médiation thérapeutique en UHR et il est nécessaire d’étendre l’étude à un plus grand nombre de patients, afin d’obtenir des données significatives.
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p 12 la halte relais un dispositif de prise en charge territorial encore meconnu destine aux personnes atteintes dune maladie neuro evolutive auteurs rocha de oliveira a 1 etablissement 1 france alzheimer paris france presentateur rocha de oliveira ana carla |
P-12 - La Halte Relais® : un dispositif de prise en charge territorial encore méconnu destiné aux personnes atteintes d’une maladie neuro-évolutive
Thème: 05. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Auteurs : ROCHA DE OLIVEIRA A. (1)
Présentateur : ROCHA DE OLIVEIRA Ana Carla
Etablissement : (1) France Alzheimer, Paris, FRANCE
But :
La Halte Relais® est une action créée par France Alzheimer dans les années 1994. Marque déposée, depuis sa création, elle s’adresse aux familles souhaitant une prise en charge, un accompagnement et un suivi de personnes atteintes d’une maladie neuro-évolutive. Il s’agit d’une prise en charge basée sur l’écoute, un accompagnement et du soutien, enrichis d'une approche basée sur les interventions non médicamenteuses. Celles-ci correspondent entre autres à la mobilisation cognitive, à la médiation animale, aux activités de relaxation, à l’activité physique adaptée et à la musicothérapie. Cette approche est complétée par des activités de convivialité et de loisirs pour la personne malade accueillie, tandis que l’aidant dispose de la possibilité d’avoir un temps de répit d’environ 3h, lequel correspond au temps de la prise en charge de son aidé dans le dispositif.
L’objectif de cette proposition est double : faire connaitre ce dispositif territorialisé et montrer sa pertinence dans la prise en charge, dans l’accompagnement et dans le suivi des familles en bénéficiant. Dans les deux cas, il s’agit de porter un regard approfondi sur une action déployée sur plusieurs territoires français proposant de l’aide aux familles touchées par une maladie neuro-évolutive et sous une approche d'interventon non médicamenteuse.
Méthode :
Cette proposition est issue d’une évaluation qualitative de ce dispositif menée de janvier à juin 2025, à partir d’une étude ethnographique de terrain réalisée auprès de 22 associations départementales du réseau associatif France Alzheimer. Un total de 118 personnes a été rencontré parmi lesquelles des professionnels du médico-social, du paramédical, des bénévoles et les familles bénéficiant de la Halte Relais®. En moyenne, un total de cinq personnes par association locale a été interrogée sur le fonctionnement, l’organisation, l’intervention des professionnels et des bénévoles, ainsi que les bénéfices perçus et vécus de cette action.
Résultats :
Il en résulte que plusieurs bénéfices ont été observés par les professionnels et bénévoles, mais aussi perçus et vécus par les familles. Celles-ci estiment avoir sorti de l’isolement, mais également elles ont retrouvé un espace social dans lequel elles partagent des activités fort variées et réalisent des échanges entre pairs sur leur vécu et leurs épreuves face à la maladie. La personne malade estime se réintroduire dans un espace social et participer à des activités stimulantes et enrichissantes leur étant bénéfique et leur procurant un sentiment d’intégration sociale et de bien-être.
Discussion :
Pourtant, malgré ces bénéfices observés et constatés, la Halte Relais® reste encore assez méconnue des familles touchées par une maladie neuro-évolutive. Il serait donc intéressant de faire connaître ce dispositif aux professionnels de santé, pour que ces derniers découvrent sa pertinence, mais aussi pour qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, orienter les familles vers cette action qui se révèle très bénéfique à l’égard de personnes concernées par une maladie neuro-évolutive.
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p 13 accompagner la fin de vie des residents presentant des troubles cognitifs majeurs retour dexperience de lutilisation du dispositif revezen en ehpad auteurs salome s 1 duhamel d 1 geneau de lamarliere a 1 denie m 1 vanpoperinghe c 1 dazin b 1 etablissement 1 groupe hospitalier loos haubourdin loos france presentateur salome sylvie |
P-13 - Accompagner la fin de vie des résidents présentant des troubles cognitifs majeurs : Retour d’expérience de l’utilisation du dispositif RêveZen en EHPAD
Thème: 05. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Auteurs : SALOME S. (1), DUHAMEL D. (1), GENEAU DE LAMARLIÈRE A. (1), DENIE M. (1), VANPOPERINGHE C. (1), DAZIN B. (1)
Présentateur : SALOME Sylvie
Etablissement : (1) groupe hospitalier Loos Haubourdin, Loos, FRANCE
But :
Créée en 2013, l’Équipe Mobile d’Accompagnement et de Soins Palliatifs Gériatriques (EMASPG) du Groupe Hospitalier Loos-Haubourdin intervient régulièrement en EHPAD. Parmi les situations les plus complexes figurent les fins de vie de résidents présentant des troubles neurocognitifs sévères, le plus souvent liés à une maladie d’Alzheimer évoluée.Au fil des années, l’équipe a développé une expertise dans les interventions non médicamenteuses (INM) pour améliorer le confort des résidents et soutenir les soignants. De cette expérience est né le projet RêveZen, une valise « bien-être » ambulatoire destinée à enrichir la prise en soin en fin de vie.
Méthode :
Le dispositif repose sur deux volets :
Toilettes évaluatives : temps de soin réalisé en binôme (soignant EHPAD + EMASPG) permettant d’évaluer douleur, anxiété et symptômes pénibles, tout en intégrant massages, hypnose ou musique douce.
Valise RêveZen : kit sensoriel (musique, lumière tamisée, huiles essentielles, objets de relaxation) permettant de créer une atmosphère apaisante et personnalisée.La démarche s’accompagne d’une sensibilisation des soignants aux INM, suivie d’une mise en pratique auprès des résidents. Quatre EHPAD pilotes ont été équipés.
L’évaluation combine fiches de suivi (effets observés), questionnaires auprès des résidents et des soignants, ainsi que des entretiens de fin de période de prêt (6 mois).
Résultats :
En 2024, 58 toilettes évaluatives et de multiples séances avec la Valise RêveZen ont été réalisées, dont une majorité auprès de résidents présentant des troubles neurocognitifs majeurs (MMS<10). Les effets observés sont convergents :
réduction de la douleur et de l’anxiété,
amélioration du bien-être global,
diminution des troubles du comportement (agitation, cris, anxiété),
valorisation des pratiques soignantes, avec un regain de sens et une meilleure qualité perçue des soins.
Les familles ont exprimé une satisfaction importante, soulignant le respect de la dignité et la qualité de l’accompagnement de leur proche
Discussion :
Le dispositif RêveZen s’inscrit comme un outil concret et adaptable, complémentaire des traitements conventionnels. Il contribue à diffuser une culture palliative centrée sur le confort, renforce le lien soignant-soigné et favorise l’implication des familles. Son déploiement en EHPAD montre que les interventions non médicamenteuses trouvent pleinement leur place dans l’accompagnement des personnes atteintes de troubles cognitifs en fin de vie.
 Valise RéveZen
 ressentit des soignants à l'utilisation du dispositif
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p 14 utilisation de la chambre d apaisement dans deux unites d hebergement renforcee uhr auteurs corte franco g 1 schowing m 1 mercier cubizolles v 1 pegurie e 1 reynaud m 1 cerles m 1 garnier v 1 etablissement 1 chu grenoble alpes echirolles france presentateur corte franco georgina |
P-14 - Utilisation de la chambre d’ apaisement dans deux Unités d’ hébergement renforcée (UHR)
Thème: 05. Intervention non médicamenteuse et Alzheimer
Auteurs : CORTE FRANCO G. (1), SCHOWING M. (1), MERCIER-CUBIZOLLES V. (1), PEGURIE E. (1), REYNAUD M. (1), CERLES M. (1), GARNIER V. (1)
Présentateur : CORTE FRANCO Georgina
Etablissement : (1) CHU Grenoble Alpes, Echirolles, FRANCE
But :
Au Centre de Gérontologie Sud CHU Grenoble ALPES nous avons deux UHR (Unité d’Hébergement Renforcée), comprenant une chambre d’apaisement (CA) avec un lit capitonné, une fenêtre avec verre teinté sans poignet et une absence de prises électriques. L’une des CA est dotée d’une salle de bains avec un WC en inox et douche, les sanitaires et la douche sont à l’extérieur pour l’autre CA. La porte d’entrée a un fenestron. Une caméra permet de surveiller les résidents. L’indication d’accompagnement d’un résident en CA est l’agressivité et/ou agitation majeure avec danger pour le résident et/ou autrui. L’objectif était de connaître la fréquence d’utilisation et le ressenti des soignants.
Méthode :
Etude transversale sur l’analyse des dossiers de résidents présents le mois d’août 2025. Certains résidents sont présents depuis plusieurs années et nous avons évalué le profil de résidents bénéficiant d’une prise en charge en CA, le motif de mise en chambre, la fréquence et l’efficacité de l’isolement. L’avis des soignants a été évalué avec 5 questions fermées.
Résultats :
Sur les 29 résidents présents en août 2025 au sein des deux UHR, 15 ont bénéficié d’une prise en charge en CA. L’âge moyen est 76 ans (51- 87). Diagnostic cognitif : 5 Troubles NeuroCognitifs (TNC) type Alzheimer, 3 TNC type Corps de Lewy, 1 TNC fronto-temporale, 3 TNC mixte, 3 TNC vasculaire. Le MMSE est irréalisable pour 11 résidents, < 5/30 chez 2 résidents et MMSE = 18/30 pour un résident avec troubles de la personnalité. Les chambres ont été utilisées 148 fois soit 119 fois pour hétéro-agressivité et 29 fois pour agitation majeure. Un résident hébergé depuis 1650 jours a été 30 fois en CA et 24 fois pour un autre avec un séjour de 334 jours. Le ressenti de 20 soignants (4 Infirmières, 3 Assistantes en Soins de Gérontologie, 9 Aides-soignants et 4 Agents Service Hospitalier) a été évalué par 5 questions fermées concernant la procédure de l’isolement en CA. Dix-sept soignants ont déjà participé à la procédure, 15 sont en accord avec la procédure, 17 pensent être rassurés, 5 auraient préféré une intervention médicamenteuse et 18 ne trouvent pas que la procédure soit de la maltraitance.
Discussion :
Le facteur déclenchant des agitations et/ou agressivités est souvent imprévisible, caractéristique typique des patients vasculaires ou avec TNC mixte. Il n’y a pas d’âge spécifique pour ces troubles et la durée de séjour n’a pas d’influence sur la fréquence d’utilisation de la CA car les patients vasculaires peuvent rester imprévisibles et sujets aux crises clastiques. Le temps passé en chambre n’a pas été analysé faute des données, malgré une limite de temps fixé à 20 minutes. L’usage de la CA a permis d’éviter une prise en charge médicamenteuse lors des crises, ceci permet de préserver l’autonomie des résidents et limiter les chutes d’origine iatrogène (psychotropes). Les proches sont informés lors de la visite de pré admission en UHR de l’utilisation de l’isolement en CA et son bénéfice.
L’isolement en chambre d’apaisement est une thérapeutique non médicamenteuse dans la prise en charge de l’agitation et agressivité d’un résident en UHR qui est efficace et bien vécu par l’équipe de soins.
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p 15 enquete i n m gym douce auteurs tabuenca c 1 carletti g 1 berard a 1 etablissement 1 fondation mederic alzheimer paris france presentateur carletti giovanni |
P-15 - Enquête I.N.M. : gym. douce
Thème: 06. Interventions multi-domaines (exercices physiques...)
Auteurs : TABUENCA C. (1), CARLETTI G. (1), BERARD A. (1)
Présentateur : CARLETTI Giovanni
Etablissement : (1) FONDATION MEDERIC ALZHEIMER, Paris, FRANCE
But :
En 2025, la Fondation Médéric Alzheimer lance une nouvelle étude interventionnelle évaluant une intervention non médicamenteuse (INM) en EHPAD, destinée aux couples aidant/aidé. Ce projet, intitulé Gym-Douce #2, tire les leçons d'une étude précédente (2019-2024) limitée par la pandémie et des contraintes organisationnelles.
Méthode :
Son objectif principal est de renforcer la relation aidant-aidé en milieu institutionnel, améliorer leur satisfaction vis-à-vis de la vie en EHPAD et réduire la culpabilité liée à la mise en établissement. Des objectifs secondaires incluent la réduction de l’usage des médicament psychotropes, l’amélioration des troubles du sommeil, de l'estime de soi et de la mobilité. L’étude évaluera également son ratio couts-bénéfices et livrera un guide pratique et des recommandations pour essaimer cette INM stratégique car orientée au couple vivant avec la maladie d’Alzheimer.
Résultats :
Le programme, conçu avec des professionnels et des participants par itération, prévoit 2 séances hebdomadaires de Gym Douce inspirée du Tai-chi sur 8 semaines pour des groupes de 3 à 5 couples. Dans le groupe contrôle les résidents participeront à une séance de Gym-Douce en solitaire. L’étude, incluant à minima 40 à 60 participants, réalisera quatre évaluations (M0, M3, une à M6 optionnelle, et une M9) en intégrant une échelle validée pertinente à la mesure de la qualité relationnelle.
Discussion :
Le projet, mené sur 10 mois (mars-décembre 2025) par une équipe pluridisciplinaire, prévoit de produire les premières données pour septembre 2025 en mobilisant un budget de 150 000€ et un réseau d’une centaine d’EHPAD. Les indicateurs complémentaires mesurés concerneront la qualité de vie, la consommation de médicaments, et les coûts, afin de modéliser et reproduire l’intervention.
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p 16 comment distinguer parmi les residents grabataires et dements gir 1 ceux qui relevent dune prise en charge palliative exclusive au long cours auteurs reingewirtz s 1 piccolli m 1 chalencon f 1 bassi c 1 guyot p 1 lemaire t 1 aboudegga n 1 djona toukam l 1 khichane f 1 chiba bennani s 1 cherfaoui s 1 ammar l 1 krichane k 1 rigaud a 1 etablissement 1 universite de paris paris france presentateur reingewirtz serge |
P-16 - Comment distinguer parmi les résidents grabataires et déments (GIR 1) ceux qui relèvent d’une prise en charge palliative exclusive au long cours ?
Thème: 08. La fin de vie du patient Alzheimer
Auteurs : REINGEWIRTZ S. (1), PICCOLLI M. (1), CHALENÇON F. (1), BASSI C. (1), GUYOT P. (1), LEMAIRE T. (1), ABOUDEGGA N. (1), DJONA TOUKAM L. (1), KHICHANE F. (1), CHIBA BENNANI S. (1), CHERFAOUI S. (1), AMMAR L. (1), KRICHANE K. (1), RIGAUD A. (1)
Présentateur : REINGEWIRTZ Serge
Etablissement : (1) Université de Paris, Paris, FRANCE
But :
En 2019, la prévalence des résidents d’Ehpad grabataires et déments classés en GIR1 était de 15%. Et 1/3 d’entre eux relevaient d’une prise en charge palliative. Les résultats des coupes pathos réalisées entre 2015 et 2023 montrent que le nombre des résidents identifiés en soins palliatifs est largement sous-estimé. Cela signifie que les soins qu’ils reçoivent risquent de ne pas être adaptés à leurs besoins.
Cette étude a pour objectif de rechercher des critères simples et significatifs permettant de faciliter le repérage des résidents en soins palliatifs.
Méthode :
Nous avons réalisé une étude descriptive multicentrique
102 résidents ont été inclus. Tous étaient GIR 1 et avaient un Glasgow inférieur ou égal à 14.
Tous ont été évalués à l'aide de 2 questionnaires validés : Pallia10 géronto et Pict auxquels nous avons ajouté l’évaluation du renoncement issu du modèle FRAG.Une vingtaine de critères ont été ajouté afin d'élargir le spectre de recherche.
Résultats :
Résultats : 81 résidents avaient une indication de soins palliatifs (projet palliatif exclusif versus 21 résidents sans indication de soins palliatifs (projet palliatif prédominant)
Quatre critères présentaient une différence significative entre les 2 populations
Discussion :
Lorsque ces critères sont retrouvés, ils permettent de poser l’indication de projet palliatif exclusif.
L’application d’un modèle de régression logistique binaire sur ces 4 critères permet de suggérer l’existence d’un syndrome du crépuscule de la vie
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p 17 parcours ambulatoires innovants passcog auteurs defontaines b 1 hamon j 2 bonnet n 1 schoentgen b 1 tournayre j 1 blanchard a 1 pasquet c 1 etablissement 1 www asso alois fr paris france 2 adna bretagne brest france presentateur tournayre jeanne |
P-17 - Parcours ambulatoires innovants PASSCOG
Thème: 09. Le parcours de soin du patient Alzheimer
Auteurs : DEFONTAINES B. (1), HAMON J. (2), BONNET N. (1), SCHOENTGEN B. (1), TOURNAYRE J. (1), BLANCHARD A. (1), PASQUET C. (1)
Présentateur : TOURNAYRE Jeanne
Etablissement : (1) www.asso-alois.fr, Paris, FRANCE; (2) ADNA Bretagne, Brest, FRANCE
But :
Les parcours PASSCOG - Parcours Ambulatoires pour Seniors avec Troubles COGnitifs -, sont expérimentés depuis 2021 par plus de 1000 patients d’Ile-de-France et du Finistère, dans le cadre du dispositif Article 51.
Ils devraient être généralisés à l’ensemble du territoire à partir de 2027.
L’expérimentation est conduite par l’association Aloïs, en partenariat avec l’ADNA Bretagne.
PASSCOG vise à diagnostiquer plus de patients atteints de maladie neurocognitive à un stade léger, de manière plus précoce. Ces parcours, coordonnés en ville, sont complémentaires de l’offre hospitalière, qui ne peut accueillir au mieux que 50% des malades, avec de fortes disparités régionales.
L’étude, menée, à partir des données recueillies de juillet 2021 à mai 2025, permet de tirer de premières conclusions de cette expérimentation.
Méthode :
PASSCOG permet aux patients de plus de 50 ans présentant une plainte cognitive un accès précoce à un parcours diagnostique ambulatoire. Lorsque le diagnostic de maladie neurocognitive à un stade léger est confirmé, un parcours de prise en charge est proposé, intégrant également les aidants.
Ces parcours PASSCOG sont coordonnés et informatisés, et mobilisent :
- les médecins généralistes : sensibilisés et formés à la cognition, ils deviennent acteurs de la prise en charge de ces pathologies, et peuvent bénéficier d’une téléexpertise cognitive assurée par un neurologue expert ;
- les spécialistes libéraux, principalement neurologues ;
- les neuropsychologues libéraux, dont PASSCOG finance les soins en ville : bilans neuropsychologiques, et séances d’accompagnement et de réhabilitation cognitive pour les patients, et de psychoéducation pour les aidants ;
- des coordinateurs dédiés qui s'assurent notamment du bon déroulement des parcours.
Les systèmes d’information mis en place permettent de tracer précisément les parcours et leurs résultats
Résultats :
Au total, 1061 patients ont été inclus dans le parcours diagnostique sur trois ans. 24% d’entre eux ont été inclus par des médecins généralistes, les autres par des neurologues.
Les patients inclus sont relativement jeunes, avec un âge moyen de 73 ans et 68 % d’entre eux présentent une maladie neurocognitive, la maladie d'Alzheimer étant la plus représentée (36% des patients inclus).
Les patients atteints d’une maladie d’Alzheimer :
- sont diagnostiqués rapidement : délai moyen de 5 mois entre la première consultation et la pose du diagnostic ;
- sont diagnostiqués à un stade précoce : score au MMSE supérieur à 22 dans 79% des cas.
Tous les patients ayant entamé un parcours de prise en charge bénéficient d’un suivi médical, et 69 % ont débuté un suivi neuropsychologique.
Discussion :
Les parcours ambulatoires PASSCOG s’avèrent particulièrement pertinents face à l’augmentation des maladies neurocognitives.
Cette expérimentation confirme la possibilité pour les médecins spécialistes et généralistes de conduire ces parcours en ville, en complémentarité avec les parcours hospitaliers existants.
Elle confirme également la possibilité d’un diagnostic précoce de la Maladie d’Alzheimer au stade léger, condition nécessaire :
- pour mettre en œuvre les nouveaux traitements qui arrivent sur le marché,
- pour mettre en place un suivi multidisciplinaire permettant de modifier le cours évolutif de ces maladies,
- et pour améliorer l’accompagnement des aidants.
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p 18 quelle place pour lorthophonie dans le parcours de soin dune personne vivant avec des troubles cognitifs a domicile auteurs tabuenca c 1 berard a 1 rizzolo l 1 rigaud j 1 etablissement 1 fondation mederic alzheimer paris france presentateur rigaud jeremy |
P-18 - Quelle place pour l’orthophonie dans le parcours de soin d’une personne vivant avec des troubles cognitifs à domicile ?
Thème: 09. Le parcours de soin du patient Alzheimer
Auteurs : TABUENCA C. (1), BERARD A. (1), RIZZOLO L. (1), RIGAUD J. (1)
Présentateur : RIGAUD Jérémy
Etablissement : (1) FONDATION MEDERIC ALZHEIMER, Paris, FRANCE
But :
Contrairement aux idées reçues, le rôle des orthophonistes ne se limite pas à la prise en charge des enfants. Ils jouent également un rôle clé dans l'accompagnement des personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer. Leur intervention inclut l'amélioration de la communication, la prévention des troubles de la déglutition, et la stimulation des sensorialités. Ces actions sont essentielles pour améliorer la qualité de vie des patients.
Méthode :
Cette enquête a pour objectif d’avoir la vision la plus actuelle de l’accompagnement proposé par les orthophonistes et de comprendre l’évolution du métier sur leurs modalités d’intervention ainsi que les difficultés rencontrées et les ressources mobilisées.
Résultats :
95% des consultations mémoire prescrivent des séances d’orthophonistes, un chiffre en augmentation depuis 10 ans.
88% des orthophonistes exercent en libéral et sont donc amené à intervenir au domicile des personnes fragiles ne pouvant se déplacer. Ainsi, 55 % ont déclaré réaliser des séances d’orthophonie au domicile des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer. Ces interventions à domicile sont essentielles et jouent un rôle crucial pour maintenir les capacités le plus longtemps possible. : cerner l’étendue des troubles cognitifs et langagiers, d’élaborer des stratégies thérapeutiques adaptées et personnalisées.
94% des orthophonistes réalisant les séances à domicile ont déclaré intervenir auprès de l’entourage familial de la personne. Ces échanges avec la famille leur permettent également de mieux cerner les besoins spécifiques, d’éduquer les proches sur les stratégies de communication et de gestion des symptômes et de leur fournir un soutien émotionnel.
Deux points préoccupants :
58% des orthophonistes signalent dans la plupart des cas que la prise en soin intervient souvent trop tardivement.
Le manque de communication avec les autres professionnels de soin impliqués dans le parcours de soin
Discussion :
À l’heure où les Français souhaitent rester le plus longtemps à domicile, il devient urgent de développer des outils de coordination et d’encourager les professionnels paramédicaux à se rendre au domicile des personnes fragilisées. La priorité reste cependant le manque d’orthophoniste.
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p 19 modelisation de limpact organisationnel des strategies therapeutiques emergentes dans la maladie dalzheimer en france auteurs vasilescu l 1 blanc f 2 ceccaldi m 3 dumurgier j 4 delrieu j 5 etablissement 1 eisai puteaux france 2 centre memoire ressources et recherche hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france 3 hopital de la timone assistance publique hopitaux de marseille marseille france 4 centre memoire de ressources et de recherche de lhopital lariboisiere assistance publique hopitaux de paris paris france 5 centre memoire du gerontopole centre hospitalier universitaire de toulouse toulouse france presentateur vasilescu laura |
P-19 - Modélisation de l’impact organisationnel des stratégies thérapeutiques émergentes dans la maladie d’Alzheimer en France
Thème: 09. Le parcours de soin du patient Alzheimer
Auteurs : VASILESCU L. (1), BLANC F. (2), CECCALDI M. (3), DUMURGIER J. (4), DELRIEU J. (5)
Présentateur : VASILESCU Laura
Etablissement : (1) Eisai, Puteaux, FRANCE; (2) Centre Mémoire Ressources et Recherche – Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE; (3) Hôpital de la Timone – Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, Marseille, FRANCE; (4) Centre Mémoire de Ressources et de Recherche de l’Hôpital Lariboisière – Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE; (5) Centre Mémoire du Gérontopôle – Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, Toulouse, FRANCE
But :
L’émergence de nouvelles approches dans le traitement de la Maladie d’Alzheimer (MA) aux stades débutants marque un tournant dans la prise en charge des patients. Cette évolution soulève des enjeux organisationnels majeurs pour les établissements de santé.
Méthode :
Un modèle Excel®, développé conformément aux recommandations de prise en charge dans la MA, a été conçu pour évaluer l’impact organisationnel de l’introduction de ces nouvelles stratégies thérapeutiques dans les centres spécialisés. A partir d’une file active de patients éligibles à ce type de traitements, cet outil a pour objectif d’identifier les transformations induites par ces innovations thérapeutiques et leurs impacts potentiels sur le parcours de soins dans un établissement de santé. Les enjeux organisationnels sont identifiés à partir d’informations recueillies au niveau hospitalier sur les parcours de soins des patients atteints de la MA aux stades débutants. Le modèle permet d’anticiper les ajustements nécessaires en matière de coordination des soins et de flux de patients. Pour illustrer l’évolution de la prise en charge, le modèle intègre des données avant et après l’introduction de ces traitements.
Résultats :
Cet outil permet d’anticiper les besoins organisationnels des structures, notamment relativement aux procédures de diagnostic (ponction lombaire et/ou tomographie par émission de positons), à l’accès à l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM – pour le diagnostic et le suivi), à l’administration du traitement et à la prise en charge en cas de survenue d’anomalies d’imagerie liées à l’amyloïde (ARIA). Il intègre également les dimensions capacitaires en termes d’hospitalisation de jour (fauteuils et lits) nécessaires. De plus, les résultats générés par le modèle peuvent soutenir les services cliniques, tels que les services de neurologie, dans la justification de leurs demandes de ressources supplémentaires (par exemple, créneaux IRM, lits d’hôpital, fauteuils d’infusion) en fournissant des projections basées sur les données de la demande future.
Discussion :
Les évolutions attendues dans la prise en charge des patients atteints de la MA, notamment des biomarqueurs sanguins, sont susceptibles de transformer en profondeur le parcours de soins. Ces outils de diagnostic, plus accessibles et moins invasifs, pourraient permettre une détection plus précoce et à plus grande échelle de la maladie. Ces évolutions pourraient conduire à une reconfiguration des parcours de soins, une augmentation potentielle du nombre de patients diagnostiqués à des stades plus précoces de la maladie, et une redistribution des ressources, notamment vers la médecine de ville et les soins ambulatoires.
Dans un second temps, un modèle d’impact budgétaire et organisationnel (OBIM) selon les perspectives hospitalières et de l’Assurance Maladie pourrait apporter une lecture multidimensionnelle et constituerait des outils d’anticipation de modifications des pratiques de prise en charge grâce à une information holistique sur les différents coûts.
Enfin, il serait intéressant de réaliser des analyses de sensibilité dans ce modèle afin de juger de la robustesse des résultats donnés et de la vraisemblance des conclusions ainsi que pour éclairer la prise de décision.
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p 21 association mana maison d accompagnement novateur alzheimer auteurs ajouc a 1 bizig m 1 bartho a 1 etablissement 1 ehpad oustau di daillan maillane france presentateur ajouc aurelie |
P-21 - Association mana maison d'accompagnement novateur alzheimer
Thème: 10. Le patient Alzheimer jeune
Auteurs : AJOUC A. (1), BIZIG M. (1), BARTHO A. (1)
Présentateur : AJOUC Aurelie
Etablissement : (1) EHPAD OUSTAU DI DAILLAN, Maillane, FRANCE
But :
L’association MANA (Maison d’Accompagnement Novateur Alzheimer), fondée par trois soignants, a pour objectif de construire deux maisons d’accueil pour 24 personnes de moins de 60 ans atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée. Ce public jeune, en situation de handicap, n’a actuellement aucune structure adaptée sur le territoire. Le projet vise à offrir un lieu de vie apaisant, ancré dans le cœur du village de Cabannes, dans les Bouches-du-Rhône, grâce à un terrain mis à disposition par la mairie. L’ambition est de proposer une alternative humaine et respectueuse à l’EHPAD, inadapté à ces jeunes malades.
Méthode :
Le projet s’inspire de l'exemple des Maisons de Crolles (modèle d'accueil entré dans le droit commun en Isère), et s’appuie sur deux approches reconnues : la formation Humanitude et la philosophie Carpe Diem développée par Nicole Poirier au Canada. Ces approches prônent la dignité, le respect du rythme des personnes et le maintien du lien social. Le dispositif prévoit deux maisons accueillant chacune 12 habitants. L’architecture, les couleurs, les espaces de vie sont pensés pour réduire les troubles du comportement et favoriser un sentiment de sécurité. La vie s’organise autour de la cuisine, lieu central, et des activités du quotidien, permettant aux habitants de conserver une vie sociale active et un rôle dans la maison. Les entrées et sorties sont possibles librement, dans une logique de confiance : l’objectif n’est pas d’empêcher de sortir, mais de créer un lieu où l’on a envie de rester.
Résultats :
Depuis la communication du projet, de nombreuses familles ont contacté spontanément l’association. Ces familles sont souvent en grande détresse, confrontées à l’absence totale de solutions adaptées pour leur proche jeune atteint de la maladie d’Alzheimer. Actuellement, la seule solution est une admission en EHPAD avec une dérogation d’âge, ce qui est vécu comme une rupture difficile. Le projet MANA répond à un besoin non couvert et fortement exprimé. L’écho reçu de la part des aidants témoigne de l’urgence de la situation et du besoin criant de solutions adaptées à ces profils.
Discussion :
Le projet MANA met en lumière une carence du système de soins actuel : l’absence de structures dédiées aux jeunes personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Ces malades, bien que jeunes, présentent une perte d’autonomie assimilée à un handicap, mais ne trouvent pas de lieu de vie adapté à leur âge, leurs capacités et leur besoin d’accompagnement spécifique. Notre approche novatrice, respectueuse de la personne, vise à redonner une place digne à ces malades, tout en soulageant leurs proches. L’inscription dans un tissu villageois dynamique favorise l’inclusion, les interactions sociales, et contribue à rompre l’isolement. Le projet est aujourd’hui finalisé et en attente de validation des autorités de tutelle. La mobilisation des acteurs locaux, des familles et de la société civile témoigne de la pertinence de cette initiative, et de la nécessité de repenser l’accueil des jeunes malades d’Alzheimer en France.
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p 23 points de vue de patients et d aidants de malades precoces sur les representations de leurs maladies auteurs berthier m 1 diebolt c 1 etablissement 1 ch esquirol limoges france presentateur berthier marie france |
P-23 - Points de vue de patients et d'aidants de malades précoces sur les représentations de leurs maladies
Thème: 10. Le patient Alzheimer jeune
Auteurs : BERTHIER M. (1), DIEBOLT C. (1)
Présentateur : BERTHIER Marie-France
Etablissement : (1) CH Esquirol, Limoges, FRANCE
But :
On dénombre en France environ 30 000 patients de moins de 65 ans présentant des troubles neurocognitifs évolutifs à début précoce, cela reste rare au regard des personnes âgées. Les pathologies restent toutefois identiques mais dans une proportion différente par rapport aux aînés.
De plus, le profil clinique est atypique dans cette population avec une errance diagnostique plus importante.
Les troubles neurocognitifs ont, dans cette population, un impact sur la vie sociale, sur la cellule familiale au sens large ainsi que sur la vie professionnelle.
Méthode :
Cette étude vise à explorer ces impacts à travers des entretiens semi-directifs filmés de patients et d'aidants ( soit environ 10h de recueil de témoignages).
Résultats :
Dans un premier temps, nous présenterons l'hôpital de jour Naomi Feil du Centre Hospitalier Esquirol à Limoges au sein duquel nous prenons en charge des patients de moins de 65 ans avec ses missions et son parcours de soins spécifiques.
Puis nous analyserons les réponses des 4 patients et des 4 aidants sur leurs représentations de la maladie : les symptômes, le vécu et le regard des autres.
Discussion :
Enfin, nous diffuserons un extrait vidéo de 10 minutes des réponses aux différentes questions ouvrant ainsi une discussion avec le public présent.
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p 24 donanemab dans la maladie d alzheimer a un stade symptomatique precoce efficacite et securite de l extension a long terme de l etude trailblazer alz 2 auteurs sims j 2 zimmer j 2 cynthia e 2 emel serap m 2 wang h 2 wessels a 2 tronchin g 2 shoichiro s 2 raket l 2 andersen s 2 sapin c 2 paget m 2 gueorguieva i 2 ardayfio p 2 khanna r 2 brooks d 2 mintun m 2 lapalus p 1 etablissement 1 lilly france neuilly sur seine etats unis 2 eli lilly indianapolis etats unis presentateur lapalus pauline |
P-24 - Donanemab dans la maladie d'Alzheimer à un stade symptomatique précoce : efficacité et sécurité de l'extension à long terme de l'étude TRAILBLAZER-ALZ 2
Thème: 12. Les avancées thérapeutiques dans la maladie d'Alzheimer
Auteurs : SIMS J. (2), ZIMMER J. (2), CYNTHIA E. (2), EMEL SERAP M. (2), WANG H. (2), WESSELS A. (2), TRONCHIN G. (2), SHOICHIRO S. (2), RAKET L. (2), ANDERSEN S. (2), SAPIN C. (2), PAGET M. (2), GUEORGUIEVA I. (2), ARDAYFIO P. (2), KHANNA R. (2), BROOKS D. (2), MINTUN M. (2), LAPALUS P. (1)
Présentateur : LAPALUS Pauline
Etablissement : (1) Lilly France, Neuilly-Sur-Seine, ETATS-UNIS; (2) Eli Lilly, Indianapolis, ETATS-UNIS
But :
Evaluer l’efficacité clinique et la sécurité du donanemab chez les participants ayant débuté précocement le traitement et ceux ayant débuté le traitement de façon différée, au cours de l’essai contrôlé par placebo TRAILBLAZER-ALZ 2 et de son extension à long terme.
Méthode :
TRAILBLAZER-ALZ 2 (NCT04437511) est une étude de phase 3 multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, conçue pour évaluer l'efficacité et la sécurité du donanemab chez des participants atteints d’une maladie d'Alzheimer symptomatique à un stade précoce. Le donanemab a significativement ralenti la progression clinique pendant la période de traitement contrôlée par placebo. Les participants ayant terminé cette période étaient éligibles pour participer à la période d'extension à long terme, en double aveugle d'une durée supplémentaire de 78 semaines. Les participants initialement randomisés pour recevoir du donanemab pendant la période contrôlée par placebo ont été assignés au bras placebo si les critères de fin de traitement basés sur la charge amyloïde avaient été atteints pendant la période de traitement. Les participants initialement randomisés pour recevoir un placebo pendant la période contrôlée par placebo ont débuté le traitement par donanemab lors de l'extension à long terme. Des participants comparables provenant de la base de données de l'Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative (ADNI) ont servi de groupes contrôle externes. Toutes les analyses sont exploratoires et non contrôlées pour la multiplicité.
Résultats :
Les résultats devraient inclure des analyses d'efficacité, des analyses de biomarqueurs et un aperçu des données de sécurité. Ces données seront présentées au moment de la conférence AAIC en juillet 2025.
Discussion :
Les conclusions sont en attente de la finalisation de l'analyse finale.
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p 25 etat des lieux du parcours et de la prise en soin des sujets de moins de 65 ans avec troubles neurocognitifs en upg et uhr du centre gerontologique sud du chu grenoble alpes auteurs schowing m 1 corte franco g 1 pegourie e 1 garnier v 1 etablissement 1 chu grenobles alpes echirolles france presentateur corte franco georgina |
P-25 - Etat des lieux du parcours et de la prise en soin des sujets de moins de 65 ans avec troubles neurocognitifs en UPG et UHR du Centre Gérontologique Sud du CHU Grenoble Alpes
Thème: 13. Les grands problèmes de la prise en charge du patient Alzheimer
Auteurs : SCHOWING M. (1), CORTE FRANCO G. (1), PÉGOURIÉ E. (1), GARNIER V. (1)
Présentateur : CORTE FRANCO Georgina
Etablissement : (1) CHU Grenobles Alpes, Echirolles, FRANCE
But :
Etudier les éléments diagnostiques (cliniques, paracliniques), sociaux et environnementaux (parcours, hospitalisations) des résidents de moins de 65 ans avec troubles neurocognitifs admis en hébergement (unité fermée) au CHU de Grenoble Alpes entre janvier 2015 et mai 2025.
Méthode :
Etude descriptive rétrospective des données médicales et sociales des résidents de moins de 65 ans présentant des troubles neurocognitifs, institutionnalisés en unité fermé (unité de psychogériatrie UPG ou unité d’hébergement renforcée UHR mixte ou homme) au Centre Gérontologique Sud du CHU Grenoble Alpes entre janvier 2015 et mai 2025 : caractéristiques générales, provenance, parcours hospitalier, étiologie et diagnostic neurocognitif, clinique, paraclinique, thérapeutiques, syndromes gériatriques et éléments médicaux notables.
Résultats :
Entre janvier 2015 et mai 2025, 16 résidents de moins de 65 ans ont été admis en UPG ou UHR avec une moyenne d’âge de 59,4 ans. Parmi ces résidents, 81% étaient des hommes, 75% étaient admis en UHR masculine et 69% résidents provenaient de services d’hospitalisation du CHU. 62% des résidents habitaient au domicile, 18% en EHPAD hors CHU et 12% habitaient en structure spécialisée (Maison de Crolles). Un suivi neurologique (CMRR et/ou neurologue libéral) était organisé pour 62% des résidents, le délai moyen entre le début des troubles et le diagnostic était de 3,3 ans. Le délai moyen entre le diagnostic et l’admission en institution était de 4,3 ans. En moyenne, les résidents étaient hospitalisés 2,4 fois dans l’année précédant leur entrée en institution. Le motif d’hospitalisation le plus fréquent était les troubles du comportement. Concernant les étiologies, 37% des résidents présentaient une atteinte mixte (neurodégénérative, alcoolique ou vasculaire). Le motif d’admission en hébergement étaient les troubles du comportement pour 75% des résidents (62% étaient décrit comme agressifs). Le nombre moyen de psychotropes à l’entrée était de 3. Des syndromes gériatriques étaient identifiés chez ces sujets « jeunes » : troubles dépressifs (81%), chutes (62%), dénutrition (62%).
Discussion :
Le parcours médico-social et de soin de ces résidents jeunes ne semble pas satisfaisant : la plupart provenaient directement d’un secteur d’hospitalisation du CHU Grenoble Alpes. De plus, ils présentaient un nombre important d’hospitalisations pour troubles psycho comportementaux dans l’année précédant leur institution, malgré un suivi en neurologie et un lieu de vie déjà institutionnel pour certain (EHPAD, Maison de Crolles). Une identification tardive des troubles peut conduire à un retard diagnostique, avec défaut d’anticipation sociale et délai prolongé avant l’entrée en institution, pouvant expliquer ce parcours. L’étiologie mixte est l’étiologie principale aux troubles neurocognitifs avec composante toxique aux troubles neurocognitifs via l’alcool, malgré leur jeune âge. Ces résidents jeunes présentaient certains syndromes gériatriques, ce qui peut majorer la complexité de prise en soin devant les troubles du comportement (agressivité). Ils présentaient un vieillissement physiologique accéléré, en lien avec les troubles neurocognitifs et leurs conséquences. Ils étaient entourés de résidents plus âgés, présentant des caractéristiques médico-sociales différentes. Il semble donc nécessaire de proposer des structures adaptées à leur profil, avec une optimisation du parcours de soin et une formation des professionnels de santé.
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p 26 alteration de la memoire semantique chez les patients atteints de la maladie d alzheimer a un stade precoce des preuves encephalographiques auteurs wang x 1 isel f 2 heidelmayr k 1 etablissement 1 modyco umr 7114 nanterre france 2 lpp umr 7081 paris france presentateur wang xibin |
P-26 - Altération de la mémoire sémantique chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce : des preuves encéphalographiques
Thème: 17. Les troubles du comportement
Auteurs : WANG X. (1), ISEL F. (2), HEIDELMAYR K. (1)
Présentateur : WANG Xibin
Etablissement : (1) MoDyCo - UMR 7114, Nanterre, FRANCE; (2) LPP - UMR 7081, Paris, FRANCE
But :
Le manuel actuel de la maladie d’Alzheimer (MA), DSM-V, caractéristique la maladie par un déficit progressif et dominant en mémoire épisodique. Et la mémoire sémantique est considérée comme intacte durant le stade précoce (MMSE > 24) de la MA. Cependant, les cliniciens observent chez ces patients le manque du mot, indiquant un déficit implicite en mémoire sémantique. Avec le paradigme d’amorçage (Meyer & Schvaneveldt, 1971), une mesure précise en mémoire sémantique, nous tendons à dévoiler le nature de ce manque du mot. Par une méta-analyse, nous avons constaté que les études antécédentes n’avaient pas réussi à démontrer le déficit en mémoire sémantique chez les patients manifestant un manque du mot, faute d’un consensus sur les critères opérationnels de la relation sémantique et de la relation associative. Ainsi, nous avons développer un nouveau cadre de recherche unifiant ces critères. Le but de notre étude est de confirmer la dégradation de la relation associative en mémoire sémantique au cours du vieillissement normal, et cette dégradation est aggravée par la MA à un stade précoce.
Méthode :
La présente étude a utilisé une cadre de recherche basé sur la co-occurrence pour identifier trois différentes relations sémantiques. Et les stimuli contiennent les éléments suivants :
- 40 paires de la relation perceptive (e.g. lait - dent)
- 30 paires de la relation associative (e.g. thon - riz)
- 30 paires de la relation sémantique (e.g. bière - orge)
- 30 paires de la relation associative + sémantique
- 130 paires de fillers et 260 paires de pseudomots
Une tâche de décision lexicale est réalisée avec 15 participants jeunes et 10 participants âgés. Les données encéphalographiques ont également été enregistrées pour étudier l’effet de N400 (un component négatif émerge après 400 ms du début de la présentation de cible), qui reflète le traitement sémantique (Isel, 2017; Kutas & Federmeier, 2011). Le SOA (Stimulus Onset Asynchrony), le temps entre le début de la présentation de l’amorce et celle de la cible, est aussi manipulé. Le SOA long est considéré comme favorisant le traitement des relations sémantiques et le SOA court le traitement des relations associatives (Thompson-Schill et al., 1998). Ainsi, au début de chaque expérience, lorsque les stimuli sont randomisés pour la présentation, ils sont également divisés en deux groups pour un SOA long (300ms) et un SOA court (150ms).
La présentation des stimuli est réalisée par le Psychtoolbox de MATLAB, et les données électroencéphalogrphiques sont enregistrées par un système BIOSEMI. En outre, l’analyse des données est exécutée par EEGLab et LIMO.
Résultats :
Les résultats montrent, en comparant avec les performances des participants jeunes, les participants âgés manifestent :
- Une amplitude plus large de façon significative pour le component N400 (Fig. A) comme un effet du groupe (jeune vs. âgé)
- Une amplitude plus large pour le component N250 (Fig. B), reflétant le traitement de la relation associative.
Discussion :
Les résultats ont montré une réduction des activités cérébrales par rapport au traitement sémantique au cours du vieillissement normal, et cette augementation globale (N400) est liée au déclin de la relation associative (N250). Cette tendance à la dégradation en mémoire sémantique chez les patients atteints e la maladie d'Alzheimer au stade précoce reste à confirmer par les résultats de la prochaine étape de notre étude.
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p 27 role des antidepresseurs et des anti dementiels dans lamelioration des troubles du comportement et le sevrage des neuroleptiques et benzodiazepines en unite cognitive et comportementale auteurs besbes y 1 etablissement 1 hpevm site saint maurice saint maurice france presentateur besbes yosra |
P-27 - Rôle des antidépresseurs et des anti démentiels dans l’amélioration des troubles du comportement et le sevrage des neuroleptiques et benzodiazépines en unité cognitive et comportementale
Thème: 17. Les troubles du comportement
Auteurs : BESBES Y. (1)
Présentateur : BESBES Yosra
Etablissement : (1) HPEVM, site Saint Maurice, Saint Maurice, FRANCE
But :
L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la diminution de la consommation des neuroleptiques (NLP) et des benzodiazépines (BZD) après la mise sous antidépresseurs (ATD) et anti démentiels (ADM) chez des patients atteints de troubles du comportement (SCPD). Les objectifs secondaires étaient l’amélioration des SCPD et l’efficacité de chaque classe d’ATD et chaque ADM par type de SCPD.
Méthode :
Cette étude rétrospective observationnelle a inclus 118 dossiers consécutifs de janvier 2019 à décembre 2021 des patients admis pour la première fois en UCC pour troubles du comportement dans le cadre de leur démence autre que vasculaire pure ou fronto-temporale. Nous avons recueilli l’âge, le sexe, la durée de séjour, le mini mental state examination (MMSE), l’inventaire neuropsychologique version équipe soignante (NPI-ES), le traitement médicamenteux à visée cognitive ou comportementale (NLP, BZD, hypnotiques, mélatonine, ATD et ADM), à l’entrée et à la sortie, et les différentes lignes de traitements ATD essayées. L’analyse statistique a été conduite sur le logiciel EasyMedStat (Levallois Perret, France). Nous avons utilisé des modèles à variable unique, des rapports de cotes (OR) et en considérant p significatif à 0.05.
Résultats :
Il y avait 54.23% de femmes, l’âge moyen était de 83 ans, 72% avaient une maladie d’Alzheimer. Le MMSE moyen était de 8/30 et les SCPD les plus fréquents à l’entrée étaient l’anxiété (72.9%), la dépression et l’agressivité (68.6%). Nous avons observé une nette amélioration du NPI-ES moyen entre entrée et sortie (32/144 vs 15/144, figure 1), qui touchait 10 des 12 sous-items. Les NLP et les BZD étaient moins prescrits à la sortie (respectivement 5.1% et 5.9%) qu’à l’entrée (44.9% et 50%) tandis qu’il y avait plus de patients sous ATD (94.1% vs 46.6%) et ADM (88.9% vs 12%).
En comparant les ATD entre eux, la mirtazapine avait tendance à diminuer l’agitation et l’agressivité (OR à 1.48), était l’ATD le plus anxiolytique (OR à 1.86) et avait le meilleur effet sur le sommeil (OR à 4.31). La miansérine avait le meilleur effet sur le comportement moteur aberrant (p à 0.095, OR à 3.57). Concernant les ADM, la rivastigmine avait le meilleur effet sur les hallucinations (p<0.02) et sur la désinhibition (p<0,05). La mirtazapine était l’ATD le moins changé (dans 25% des cas), la rivastigmine (9.9% des cas) et la mémantine (0%) étaient les ADM les moins changés. Aucun effet indésirable grave des ADM n’est survenu.
Discussion :
L’objectif principal de cette étude était de montrer que l’arrêt des NLP et des BZD chez les patients âgés et présentant une démence avec des SCPD difficiles à gérer était possible (tableau 1). La combinaison d’un ATD et d’un ADM adaptés à chaque trouble permettait de stabiliser le comportement à la sortie en association avec la prise en charge non pharmacologique recommandée. Avec cette approche, nous avons pu améliorer nettement le comportement sans risquer les effets secondaires potentiellement graves dus aux NLP et BZD.
 Figure 1 : Evolution du NPI-ES entre entrée et sortie
 Traitement médicamenteux à l'entrée et à la sortie |
p 28 etude des fonctions executives residuelles presentes dans le langage spontane selon plusieurs contextes emotionnels en stade modere et severe de la maladie dalzheimer auteurs vantwembeke c 1 invernizzi s 1 lefebvre l 1 etablissement 1 service de psychologie cognitive et neuropsychologie universite de mons mons belgique presentateur vantwembeke chiara |
P-28 - Étude des fonctions exécutives résiduelles présentes dans le langage spontané selon plusieurs contextes émotionnels en stade modéré et sévère de la maladie d’Alzheimer
Thème: 17. Les troubles du comportement
Auteurs : VANTWEMBEKE C. (1), INVERNIZZI S. (1), LEFEBVRE L. (1)
Présentateur : VANTWEMBEKE Chiara
Etablissement : (1) Service de Psychologie Cognitive et Neuropsychologie, Université de Mons, Mons, BELGIQUE
But :
L’objectif de cette recherche est d’étudier l’impact des émotions sur les fonctions exécutives (FE) résiduelles (inhibition, flexibilité, planification) des patients en stade modéré et en stade sévère de la maladie d’Alzheimer (MA) grâce à une tâche d’évaluation écologique du langage verbal spontané. Ces connaissances permettront de proposer des stratégies psychoéducatives visant la réduction des troubles du comportement.
Méthode :
Deux études permettront de (1) développer et (2) tester une grille d’analyse écologique des composantes exécutives du langage (AECEL), langage produit selon différents contextes émotionnels. L’analyse de ces productions langagières sera automatisée avec un logiciel codé en python. Dans la première étude, 78 participants de plus de 75 ans et sans déficit cognitif (MMSE1 ≥ 28), avec une répartition du genre et du niveau socio-culturel correspondant à celle de la population générale, passeront un bilan exécutif standardisé et discuteront de thèmes conversationnels à valence émotionnelle positive, négative et neutre. La moitié de ces productions orales servira, selon le niveau exécutif (déficitaire, faible, moyen, fort) des participants, à entraîner le logiciel au remplissage de la grille AECEL. L’autre moitié permettra de vérifier en aveugle la capacité du modèle à classer les performances sans indication du niveau. Dans la seconde étude, 54 patients diagnostiqués en stade modéré (MMSE1 : 10-20) et 54 patients en stade sévère (MMSE1 : <10) de la MA, diagnostic confirmé par un neurologue sur base des critères du NINCDS-ADRDA2, réaliseront la même tâche conversationnelle, impliquant les trois valences émotionnelles considérées. Chaque discours devant durer entre 7 et 10 minutes. Les indicateurs des FE présents dans ces productions spontanées seront analysés avec la grille AECEL et comparés aux résultats des participants sains.
1 MMSE – Mini Mental State Examination : Folstein, M.F., Folstein, S.E., & McHugh, P.R. (1975).
2 NINCDS-ADRDA : McKhann, G., Drachman, D., Folstein, M., Katzman, R., Price, D., & Stadlan, E. M. (1984).
Résultats :
La récolte des données sera toujours en cours en décembre 2025, mais les premiers résultats seront présentés au congrès. Il est attendu que les niveaux (déficitaire, faible, moyen, fort) des indicateurs spécifiques à chaque FE soient corrélés aux résultats des participants aux tests neuropsychologiques évaluant la FE correspondante. Le logiciel informatique devrait pouvoir compléter la grille AECEL et procéder au classement exécutif grâce à l’analyse des indicateurs présents dans le langage spontané. Les patients en stade modéré devraient mobiliser davantage leurs FE que ceux en stade sévère, avec dans les deux stades une meilleure stimulation lors de productions sur des thèmes à valences positives et négatives, comparativement à la valence neutre.
Discussion :
Si les résultats confirment les hypothèses, ceux-ci soutiendraient l’utilisation bénéfique des FE présentes dans le langage spontané pour concevoir des stratégies psychoéducatives visant à réduire les troubles du comportement chez les patients MA modérés et sévères, et par conséquent améliorer la qualité de vie des patients, de leurs soignants et de leurs proches.
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p 29 la tango une therapie innovante en ucc auteurs letourneur c 1 nabti d 1 hatton c 1 boussadia w 1 benard i 1 schwald n 1 etablissement 1 hopital emile roux limeil brevannes france presentateur letourneur coraline |
P-29 - La tango, une thérapie innovante en UCC
Thème: 18. Les UCC
Auteurs : LETOURNEUR C. (1), NABTI D. (1), HATTON C. (1), BOUSSADIA W. (1), BENARD I. (1), SCHWALD N. (1)
Présentateur : LETOURNEUR Coraline
Etablissement : (1) HOPITAL EMILE ROUX, Limeil Brevannes, FRANCE
But :
Les Unités Cognitivo-Comportementales (UCC) prennent en charge des patients présentant des troubles du comportement liés à une Maladie d’Alzheimer ou Apparentée (MAMA).
Ces troubles peuvent être productifs : agitation, agressivité, déambulation, idées délirantes, ou se manifester par une dépression, une anxiété et des troubles du sommeil.
En l’absence de traitement spécifique et afin de limiter la prise de psychotropes, la HAS préconise une approche non médicamenteuse en première intention pour tempérer ces troubles.
Parmi les différentes approches non médicamenteuses déjà proposées, notre UCC de 16 patients a mis en place depuis environ un an la « Tango thérapie », expression corporelle qui consiste à se déplacer en marchant sur une musique entrainante. L’objectif global est d’améliorer le bien-être, l’équilibre, la posture, la coordination motrice, l’image de soi et la relation à l’autre. Elle s’inscrit dans une approche globale de la personne (moteur, cognitif et psycho-affectif).
Méthode :
Cette prise en soin non médicamenteuse, est encadrée par des soignants formés à la « Tango thérapie » à l’Institut Marey à Dijon. Un atelier d’une heure est proposé à un groupe ouvert de 6 à 8 patients, une fois par semaine, dans un espace adapté. La séance débute par un échauffement de 5 à 10 mn, avant la mémorisation de certains pas et la pratique technique. Puis sont recueillis les ressentis des patients lors d’un temps de parole libre. La séance se termine par une évaluation de la participation des patients basée sur différents critères (échelle d’évaluation interne), tels que l’humeur, le comportement, le relationnel, l’estime de soi, l’aspect cognitif, l’aspect moteur, le rythme, l’expression verbale et non verbale.
Les critères d’exclusion sont principalement les troubles cognitifs très évolués, la déambulation excessive et l’opposition aux soins.
Résultats :
154 patients ayant participé aux ateliers de « Tango thérapie » entre Janvier 2024 et Janvier 2025 ont été évalués. Les résultats montrent une réduction des douleurs, une amélioration de l’humeur, de la coordination motrice, du contrôle corporel, de la mémoire procédurale, de la sociabilisation et un apaisement des troubles psycho-comportementaux dans leur globalité.
Discussion :
L’importance de l’échantillon évalué démontre que le recours à cette approche est un réel outil de rééducation et de prévention des chutes, chez les patients chuteurs en général et parkinsoniens en particulier. L’impact est également significatif sur la sphère psycho-affective et par conséquent sur les troubles psycho-comportementaux.
Afin de démontrer l’intérêt thérapeutique, une validation par des échelles pourrait être mise en place (NPI, GDS, Zarit).
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p 30 programme dinterventions multi domaines de prevention primaire de la maladie dalzheimer prevalz experimentation exploratoire a montpellier auteurs tabuenca c 1 berard a 1 etablissement 1 fondation mederic alzheimer paris france presentateur berard alain |
P-30 - Programme d’interventions multi-domaines de prévention primaire de la maladie d’Alzheimer PREVALZ : expérimentation exploratoire à Montpellier
Thème: 20. Prévention de la maladie d’Alzheimer
Auteurs : TABUENCA C. (1), BERARD A. (1)
Présentateur : BERARD Alain
Etablissement : (1) FONDATION MEDERIC ALZHEIMER, Paris, FRANCE
But :
14 facteurs de risque modifiables de la maladie d’Alzheimer ont été identifiés et les contrôler permettrait en théorie de diminuer de 45% le nombre de personnes malades d’Alzheimer. Par ailleurs, retarder la survenue de la maladie de 5 ans permettrait de réduire le nombre de personnes malades de 41% et les coûts de 40%.
Méthode :
Le programme finlandais FINGER (Finnish Geriatric Intervention Study to Prevent Cognitive Impairment and Disability 2009-2014) a montré que la réalisation d’interventions multi-domaines (activité physique, alimentation, stimulation cognitive, prévention cardio-vasculaire et interactions sociales) chez des personnes de 60 à 77 ans, sans signe clinique de la maladie d’Alzheimer mais ayant un haut risque de survenue de la maladie pouvaient améliorer les performances cognitives de 25%, la mémorisation de 40%, la vitesse de traitement de l’information de 150%, les fonctions exécutives de + 83%, et réduisait les comorbidités de 60%.
L’objectif du programme PREVALZ (PREvention ALZheimer) est d’expérimenter en France une mise à jour de FINGER (intégration de la prise en charge d’une dépression, d’une perte de l’audition non ou mal compensée et d’une perte de la vision non ou mal compensée) adaptée au contexte français et s’appuyant sur des dispositifs déjà existants (centres de prévention, « mon Bilan Prévention »).
Afin de préparer ce programme de prévention primaire multicentrique, une expérimentation monocentrique sera mise en œuvre en 2025 à Montpellier auprès de 100 participants. Ces participants auront pour caractéristiques : avoir 60 ans ou +, sans signe clinique de maladie d’Alzheimer mais avec un haut risque de développer la maladie (score CAIDE ≥ 6 et/ou antécédents familiaux).
Résultats :
Selon leurs besoins définis lors d’un bilan de prévention, les participants pourront bénéficier de séances d’activité physique (adaptée) et/ou de nutrition (bilan diététique, ateliers cuisine) et/ou de stimulation cognitive dans la limite d’un pool flexible de 36 séances en global sur 6 mois. Tous les deux mois, un bilan motivationnel sera réalisé auprès des participants.
Discussion :
Le financement de l’expérimentation provient de la Fondation Médéric Alzheimer.
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p 31 les freins a linclusion des personnes agees dans la recherche clinique auteurs ramgobin y 1 chen y 1 etablissement 1 chu lille 59000 lille france presentateur ramgobin yecha |
P-31 - Les freins à l’inclusion des personnes âgées dans la recherche clinique
Thème: 22. Autres
Auteurs : RAMGOBIN Y. (1), CHEN Y. (1)
Présentateur : RAMGOBIN Yecha
Etablissement : (1) CHU lille, 59000 - Lille, FRANCE
But :
La physiologie des personnes âgées diffère de celle des adultes jeunes. Néanmoins, la moyenne d’âge des patients inclus dans la recherche clinique dans la littérature actuelle est de 70 ans, ce qui ne reflète pas la population gériatrique. Nous nous sommes intéressés aux raisons de la sous-représentation des personnes âgées dans la recherche clinique. L’objectif principal de ce travail était l’identification des freins à l’inclusion des personnes âgées dans la recherche clinique en s’appuyant sur la phase d’inclusion de la cohorte COG-MOB au sein du centre mémoire des Bateliers.
Méthode :
Il s’agissait d’une étude mixte, d’une part quantitative en analysant les caractéristiques des patients inclus et non-inclus dans la cohorte COG-MOB et d’autre part qualitative à partir d’entretiens semi-dirigés des membres de l’équipe de recherche ayant participé à la cohorte COG-MOB. Pour la partie quantitative, nous avons comparé le groupe inclus et non inclus de, premièrement, la population dépistée comme potentiellement MCI, deuxièmement, la population diagnostiqué MCI de la population dépistée et troisièmement, la population MCI total. Pour la partie qualitative, un entretien semi-dirigé a été réalisé à l’aide d’une liste de questions rédigées. L’entretien a été enregistré en utilisant un dictaphone après avoir obtenu un consentement éclairé, écrit et signé, puis retranscrit en utilisant un logiciel, le speechtext.ai. Le texte a ensuite été relu et modifié pour recueillir des données brutes. Ces données brutes ont été analysées et des mots clé ont été extraits puis regroupés en thèmes.
Résultats :
Sur les 117 patients inclus dans notre étude, 74 personnes ont été dépistées dont 44 patients dépistées comme potentiellement éligibles. 18 étaient effectivement éligibles dont 8 étaient inclus dans la cohorte COG-MOB et les 26 autres patients n’étaient pas éligible. 7 patients des 30 patients de la population dépistée comme potentiellement non éligible ont été diagnostiqué MCI mais aucun ce ces patients n’ont été inclus. Des 43 patients non dépistés, 17 étaient diagnostiqués MCI dont 5 ont été inclus dans la cohorte COG-MOB. Il n’y a pas de différence significative retrouvé entre les groupe inclus et non-inclus. L’étude qualitative a permis d’identifier plusieurs thèmes en lien avec le protocole de l’étude, en lien avec l’organisation du service, en lien avec la personne et en lien avec un manque d’information. Mais également des pistes d’amélioration afin de pallier aux freins repérés. Les résultats sont concordants avec les données de la littérature.
Discussion :
Les résultats de notre étude a permis de repérer des freins à l’inclusion ainsi que des propositions ayant pour but de potentialiser l’inclusion des personnes âgées dans la recherche clinique non thérapeutique. Nous avons émis quatre pistes d’amélioration potentielles. Il faudra également mener des campagnes de promotion de recherche clinique auprès des personnes âgées pour lutter contre l’âgisme dans la recherche médicale ainsi que de réaliser une collaboration multidisciplinaire avec des études sociologiques, psychologique pour améliorer l’adhésion des patients inclus.
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p 32 35 milliards deuros par an pour la maladie dalzheimer ma modelisation economique des couts de la ma en france auteurs gagliardi g 1 bonnet n 1 schoentgen b 1 defontaines b 1 etablissement 1 association alois paris france presentateur gagliardi geoffroy |
P-32 - 35 Milliards d’euros par an pour la Maladie d’Alzheimer (MA) : Modélisation économique des coûts de la MA en France
Thème: 22. Autres
Auteurs : GAGLIARDI G. (1), BONNET N. (1), SCHOENTGEN B. (1), DÉFONTAINES B. (1)
Présentateur : GAGLIARDI Geoffroy
Etablissement : (1) Association Aloïs, Paris, FRANCE
But :
But. Le chiffrage officiel lié à la Maladie d’Alzheimer (MA) suggère que, en 2022, la France comptait 710450 patients, pour une dépense s’élevant annuellement à environ 2,3 milliards d’euros (Mds€). Ces chiffres sont cependant à remettre en question, sous-estimant probablement le nombre de patients comme les montants dépensés. Nous avons donc entrepris de réévaluer les coûts sociétaux liés à la MA en France.
Méthode :
Méthode. Le nombre de patient officiel ne prenant pas en compte le sous-diagnostic, nous avons appliqué un modèle de coût basé sur une estimation issue de la littérature, soit environ 1,2 million de patients en France. Les chiffres officiels ne prennent en compte que les dépenses liées aux patients et à la charge de l’État. Sur la base de chiffres gouvernementaux ou issus de la littérature, nous avons estimé les montants dépensés dans différents postes de coûts — i.e., frais médicaux, médico-sociaux à domiciles ou en institution, liés aux accidents ou aux aidants — et à la charge de différents financeurs, à savoir la Sécurité Sociale, mais aussi les Familles, Compagnies Privées ou encore les Conseils Généraux. Nous avons ensuite estimé un montant annuel global selon si le diagnostic était en moyenne réalisé précocement dans l’évolution de la pathologie, tardivement, ou entre les deux.
Résultats :
Résultats. Dans l’hypothèse où la France diagnostiquerait majoritairement les patients au début du stade modéré, notre modèle estime un coût sociétal annuel d’environ 35Mds€. Si l’on prend en compte seulement les dépenses liées à la Sécurité Sociale, ce montant s’élève à 17,2Mds€, soit 15Mds€ de plus que l’estimation officielle. Ramenés aux dépenses annuelles de santé en France par l’état, soit 187,6Mds€, quand l’État estime allouer 1,2% de son budget à la MA, notre modèle suggère une dépense à la charge de la Sécurité Sociale s’élevant plutôt à 9,1%. Notamment, notre modèle pose une dépense importante à la charge des Familles (i.e., 12,67Mds€), et dans une moindre mesure des Compagnies Privées et Conseils Généraux (i.e., respectivement 3,61 et 1,98Mds€). Même en se basant sur le nombre officiel de patients, le coût grimpe à 21Mds€, dont 10,23Mds€ à la charge de la Sécurité Sociale. Une des raisons de cet écart dans les chiffres imputables à ce financeur s’expliquent notamment par le fait que les données officielles n’intègrent que les dépenses directement liées à la pathologie et au patient, et n’intègrent en conséquence pas les aidants pourtant nécessairement affectés par la pathologie. Ces derniers représentent ainsi par exemple une dépense annuelle estimée à environ 4,8Mds€.
Discussion :
Discussion. L’État sous-estime fortement l’impact économique de la MA. Cet écart entre les estimations de l’État et notre modèle tient à ce qu’il se base sur un nombre sous-estimé de patients et ne prennent en compte qu’une part des dépenses. Ceci empêche ainsi toute anticipation structurelle. Or nous devons nous interroger sur l'avenir : comment réorganiser notre système de santé pour faire face à l'augmentation du nombre de patients, surtout à une époque où de nouvelles stratégies thérapeutiques émergent ? Il est essentiel de réorienter les politiques publiques vers le repérage et le diagnostic précoce, tout en offrant un soutien adéquat aux aidants. Cette étude constitue un premier repère économique solide qui devrait inciter à une réflexion approfondie et à des actions concrètes. Cette étude est un appel à l'action collaborative.
 Table 1. Répartition des estimations de coûts annuels en fonction du moment de survenue du diagnostic.
 Figure 1. Répartition des coûts estimés par principaux postes de dépense. |
p 33 validation d un test d efficience cognitive globale chez les personnes agees de 50 ans et plus ayant un bas niveau detude et ayant une maladie dalzheimer ou apparentee auteurs flety duprey j 1 2 ergis a 2 etablissement 1 centre d accueil et de soins hospitaliers de nanterre hopital max fourestier nanterre france 2 laboratoire memoire cerveau et cognition boulogne billancourt france presentateur flety duprey jeanne |
P-33 - Validation d'un test d'efficience cognitive globale chez les personnes âgées de 50 ans, et plus, ayant un bas niveau d’étude et ayant une maladie d’Alzheimer ou apparentée
Thème: 22. Autres
Auteurs : FLETY DUPREY J. (1,2), ERGIS A. (2)
Présentateur : FLETY DUPREY Jeanne
Etablissement : (1) Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre - Hôpital Max Fourestier, Nanterre, FRANCE; (2) Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, Boulogne-Billancourt, FRANCE
But :
Selon le site officiel de l’illettrisme français, en 2018, 7% de la population était dans cette situation, soit environ 2 700 000 personnes vivant en France. Le terme bas niveau d’étude regroupe les personnes illettrées, analphabètes et celles avec un très faible niveau d’étude. Ces personnes de bas niveau d’étude présentent des différences de fontionnement cognitif avec les personnes de plus haut niveau. Dans cette recherche, nous nous intéressons aux personnes de 50 ans et plus atteints de la maladie d’Alzheimer (MA). En France, environ 1 000 000 de personnes de plus de 65 ans étaient touchées par la MA en 2020. Par conséquent, le depistage et la prise en charge des patients MA sont devenu un enjeu majeur de santé publique. Le test de depistage classiquement utilisé pour évaluer l’efficience cognitive globale est le Mini Mental Test Examination MMSE. Ce test est très sensible au niveau scolaire des personnes âgées car de nombreuses compétences, telles que la lecture, le comptage et l’écriture sont requises. Il était donc nécessaire de développer un test de repérage de troubles cognitifs plus adaptés aux personnes âgées de bas niveau d'études afin de ne pas les pénaliser et d'éviter les faux positif.
Méthode :
Dans cette étude nous avons proposé à 34 patients atteints de la MA non déprimés de passer le test classique d'efficience cognitive globale (MMSE) et le Test d'efficience globale (TEG.fr) élaboré par Ergis et Fabre dans le cadre du GRECO (en cours de publication), adapté aux individus de bas niveau d'études. Il évalue des fonctions suivantes : la mémoire épisodique, la mémoire de travail, l'attention, les fonctions exécutives, le langage oral, les capacités visuo-constructives, les capacités d'abstraction et l'orientation. Il ne requiert pas de maîtriser la lecture ni le calcul. Les patiebts ont été devisé en 2 groupes apparentés en âge en fontion de leur niveau d'étude patients : 1 groupe (n=23) avec un niveau d'étude inférieur ou égal au CEP (BNC), et 1 groupe (n=11) avec un niveau d'étude supérieur au CEP (HNC).
Résultats :
Les resultats préliminaire de cette recherche indiquent que le score global au TEG.fr des patients est légèrement supérieur à celui du MMSE quel que soit le niveau d'études. Dans le groupe BNC le score au TEG.fr est supérieur à celui obtenu au MMSE (19,71/30 vs 18,36/30). Dans le groupe HNC les scores aux deux tests sont similaires (20,77/30 vs 20,80/30).
Discussion :
Les premiers résultats montrent que les patients MA de bas niveau sont moins pénalisés par le test adapté TEG.fr, que par le MMSE. Par conséquent, il est important de poursuivre cette validation et de l'étendre à d'autres troubles neurocognitifs majeurs, afin de diminuer les risques diagnostics. Cette étude montre que le TEG.fr est plus adapté que le MMSE, et devrait permettre de diminuer les risques de faux positifs dans la démarche diagnostique.
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p 34 medi 5 un nouveau test de memoire episodique auteurs coquelet a 1 2 besozzi a 1 hauck s 3 thaize l 4 meyer m 5 pagnot l 5 lemetayer f 6 roussel m 2 etablissement 1 chru nancy vandoeuvre les nancy france 2 universite picardie jules verne laboratoire de neurologies fonctionnelles et pathologies amiens france 3 faculte de psychologie unistra strasbourg france 4 universite d angers angers france 5 universite de lorraine nancy france 6 universite de lorraine metz france presentateur besozzi anaick |
P-34 - MEDI-5 : un nouveau test de Mémoire Episodique
Thème: 22. Autres
Auteurs : COQUELET A. (1,2), BESOZZI A. (1), HAUCK S. (3), THAIZE L. (4), MEYER M. (5), PAGNOT L. (5), LEMETAYER F. (6), ROUSSEL M. (2)
Présentateur : BESOZZI Anaïck
Etablissement : (1) CHRU NANCY, Vandoeuvre-Les-Nancy, FRANCE; (2) Université Picardie Jules Verne - Laboratoire de Neurologies Fonctionnelles et Pathologies, Amiens, FRANCE; (3) Faculté de psychologie UNISTRA, Strasbourg, FRANCE; (4) Université d'Angers, Angers, FRANCE; (5) Université de Lorraine, Nancy, FRANCE; (6) Université de Lorraine, Metz, FRANCE
But :
L’évaluation de la mémoire épisodique joue un rôle clé dans le repérage précoce des troubles neurocognitifs, en particulier dans les pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer (MA). Le test des 5 mots de Dubois (2000) est largement reconnu pour sa sensibilité à ces troubles, grâce à sa capacité à isoler les processus d’encodage, de stockage et de récupération à travers une épreuve simple et rapide. Cependant, son utilisation peut se heurter à certaines limites dans des populations particulières, comme les personnes ayant une déficience intellectuelle, en particulier celles porteuses de Trisomie 21 (T21), dont les capacités attentionnelles, langagières ou les stratégies d’apprentissage présentent des particularités. Or, la T21 est une forme génétique de la MA dont la survenue des symptômes peut avoir lieu dès la quarantaine.
Afin de pallier ces limites, nous avons conçu un outil d’évaluation de la mémoire épisodique adapté, MEDI-5 (Coquelet et al., prep.), inspiré du test des 5 mots (Dubois et al., 2002), mais tenant compte des spécificités cognitives de cette population. L’épreuve repose sur des items plus fréquents dans la langue et illustrés par des photographies en couleur, et inclut un rappel différé à 15 minutes ainsi qu’une tâche de reconnaissance. L’objectif de cette étude préliminaire est d’examiner les corrélations entre les scores du MEDI-5 et ceux du Mini-Mental State Examination (MMSE, Folstein et al., 1975).
Méthode :
36 adultes sains (19 femmes et 17 hommes), âgés de 51 à 86 ans, avec un MMSE moyen 27,1±2,7, ont participé.
Résultats :
Les rappels libres du MEDI-5 sont corrélés positivement au score total du MMSE (r de 0,40 à 0,55, p < 0.05), tandis que les rappels indicés présentent une corrélation négative (r ≈ -0,5, p < 0.01). Ces résultats suggèrent que les participants avec une efficience cognitive préservée mobilisent plus efficacement leurs capacités de récupération spontanée, alors que ceux présentant des difficultés s’appuient davantage sur l’indiçage. En outre, les performances au MEDI-5 sont significativement corrélées aux scores de rappel du MMSE (r de 0,37 à 0,60, p < 0.001), suggérant qu’un meilleur score de rappel des trois mots au MMSE est associé à de meilleures performances de rappel libre au MEDI-5 (immédiat et différé).
Discussion :
Les résultats de cette étude préliminaire semblent prometteurs quant à la validité clinique de l’épreuve MEDI-5. La validité convergente du MEDI-5 avec le test des 5 mots de Dubois sera explorée dans le cadre d’une prochaine étude. La création de ce nouvel outil, MEDI-5, s’inscrit dans une perspective de réflexion plus large sur l’adaptation des tests standards aux profils cognitifs particuliers, comme la T21, au sein de la batterie ENDI, afin d’améliorer le repérage précoce des troubles neurocognitifs, dans un contexte d’émergence de nouveaux traitements médicamenteux.
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p 35 identification de la voie gba1 dans la maladie a corps de lewy auteurs duquesne l 1 tawbeh a 1 3 paquet c 2 franco m 3 mouton liger f 1 etablissement 1 inserm u1144 optimisation therapeutique en neuropsychopharmacologie universite paris cite paris france 2 centre de neurologie cognitive cmrr paris nord ile de france aphp nord universite paris cite hopital lariboisiere paris france 3 inserm u1134 biologie integree des globules rouges universite paris cite paris france presentateur paquet claire |
P-35 - Identification de la voie GBA1 dans la maladie à corps de Lewy
Thème: 22. Autres
Auteurs : DUQUESNE L. (1), TAWBEH A. (1,3), PAQUET C. (2), FRANCO M. (3), MOUTON-LIGER F. (1)
Présentateur : PAQUET Claire
Etablissement : (1) INSERM U1144 Optimisation Thérapeutique en Neuropsychopharmacologie, Université Paris Cité,, Paris, FRANCE; (2) Centre de Neurologie Cognitive/CMRR Paris Nord Ile de France, APHP Nord, Université Paris Cité, Hôpital Lariboisière, Paris, FRANCE; (3) INSERM U1134 Biologie Intégrée des Globules Rouges, Université Paris Cité, Paris, FRANCE
But :
La maladie à corps de Lewy (MCL) est une α-synucléinopathie, reconnue comme la 2ème cause de démence. Malgré le nombre important de patients touchés ses mécanismes physiopathologiques demeurent mal compris, et elle est sous-diagnostiquée faute de biomarqueurs validés. Les mutations hétérozygotes du gène GBA1, principal facteur de risque génétique de la MCL, restent peu explorées dans ce contexte. Le gène GBA1 code pour une enzyme lysosomale, la glucocérébrosidase, responsable du catabolisme des glycosphingolipides. Il existe plusieurs biomarqueurs de cette voie détectables dans le liquide cérébrospinal (LCS) et le plasma, tels que CCL18, GPNMB, ou Sema 7A, qui sont validés dans une autre maladie génétique rare, la maladie de Gaucher (MG), également causée par des mutations, cette fois-ci homozygote, de la voie GBA1. Notre projet vise à identifier des biomarqueurs potentiels dans la MCL et d’évaluer le potentiel de nouvelles cibles thérapeutiques dans cette maladie
Méthode :
Pour ce faire, nous avons utilisé le plasma et le LCS de patients atteints de MCL et de témoins neurologiques suivis au Centre de neurologie cognitive de l’Hôpital Fernand Widal. Trois biomarqueurs différents ont été analysés par des tests ELISA.
Résultats :
Nous avons observé une augmentation significative du taux plasmatique de Sema7A, qui pourrait jouer un rôle dans la neuroinflammation anormale caractéristique de la maladie à corps de Lewy. En effet, la liaison du Sema7A à l'intégrine α1β1 des macrophages favorise la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. D'autres corrélations ont été observées, notamment entre les niveaux de CCL18 dans le plasma et le LCS.
Discussion :
Ces résultats préliminaires suggèrent une modulation des biomarqueurs de la voie GBA1 dans la MCL. Les connaissances acquises dans la MG pourraient accélérer l’identification de nouveaux biomarqueurs pour la MCL et guider l’évaluation de traitements existants sur des cellules de patients MCL
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p 36 caracteristiques epidemiologiques et cliniques de la maladie d alzheimer une etude hospitaliere basee sur la clinique de la memoire d abidjan en cote d ivoire en afrique subsaharienne auteurs kouassi l 1 ehoulan f 1 beuseize a 1 broh n 1 essoin de souza a 1 yeo 1 abbe a 1 doumbia ouattara m 1 etablissement 1 universite felix houphouet boigny d abidjan abidjan cote d ivoire presentateur kouassi leonard |
P-36 - Caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la maladie d'Alzheimer : une étude hospitalière basée sur la Clinique de la mémoire d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, en Afrique subsaharienne.
Thème: 22. Autres
Auteurs : KOUASSI L. (1), EHOULAN F. (1), BEUSEIZE A. (1), BROH N. (1), ESSOIN-DE SOUZA A. (1), YÉO . (1), ABBÉ A. (1), DOUMBIA-OUATTARA M. (1)
Présentateur : KOUASSI Léonard
Etablissement : (1) Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, Abidjan, COTE D'IVOIRE
But :
Contribuer à une meilleure connaissance pour une prise en charge adéquate de la maladie d’Alzheimer en Côte d’Ivoire, un pays à ressources limitées, mais aussi contribuer à la base de données probantes nécessaire en Afrique en général et en Côte d'Ivoire en particulier.
Méthode :
Il s'agit d'une étude hospitalière transversale rétrospective de 4 ans décrivant les principales caractéristiques épidémiologiques et cliniques d'une cohorte de 36 patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Les patients atteints de ont été identifiés parmi 295 patients fréquentant une clinique spécialisée dans la mémoire.
Résultats :
. Les principaux résultats épidémiologiques locaux étaient un délai moyen de consultation de 3,3 ans, un sex-ratio H/F égal, un âge moyen de 70,5 ans, une proportion de ≥ 65 ans de 72,3 % et un niveau d'éducation global supérieur de 52 %. Les principales observations cliniques rapportées par le Montreal Cognitive Assessment (MoCA) étaient un score moyen de 10.9 ± 6.7 (0-25), une perte moyenne des capacités mnésiques de 89,2 %, une perte des fonctions visuospatiales et exécutives de 64 % et une perte d'attention de 61,5 %. La principale constatation radiologique à l'exploration IRM était une atrophie hippocampique bilatérale (63,9 %) avec des lésions radiologiques significativement plus prononcées chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes. En analyse univariée, une maladie d'Alzheimer modérée était associée à un âge < 75 ans, un niveau d'études supérieur et une atrophie corticale. Des antécédents de diabète et une atrophie cortico-sous-corticale étaient associés à une MA sévère.
Discussion :
Cette étude fournit une première base de données sur cette maladie en Côte d'Ivoire, mais enrichit également la base de données existante en Afrique subsaharienne où les données sont rares. Les auteurs précisent que les principaux résultats de l'étude sont similaires à ceux décrits dans la littérature. Cependant, ils notent une proportion non négligeable des sujets jeunes < 65 ans et la forte association avec le niveau d'études supérieures (universitaire). De plus, les auteurs soulignent un retard diagnostique et des difficultés de prise en charge diagnostique liées aux coûts des investigations paracliniques pour cette maladie comme observées dans la majorité des pays à ressources limitées. Des interventions gouvernementales visant à mieux caractériser cette maladie grâce à des échantillons plus importants sont nécessaires.
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p 37 connaissances et perceptions de la maladie dalzheimer en afrique subsaharienne une etude realisee aupres du personnel soignant des centres de sante de premiers contacts a abidjan cote divoire auteurs kouassi l 1 the dihissou n 1 yeo s 1 beuseize r 1 broh c 1 essoin de souza a 1 abbe s 1 diakite i 1 doumbia ouattara m 1 etablissement 1 universite felix houphouet boigny d abidjan abidjan cote d ivoire presentateur the dihissou niyi ayan monsouratou |
P-37 - Connaissances et perceptions de la maladie d’Alzheimer en Afrique subsaharienne: une étude réalisée auprès du Personnel Soignant des centres de santé de premiers contacts à Abidjan (Cote d’Ivoire).
Thème: 22. Autres
Auteurs : KOUASSI L. (1), THE-DIHISSOU N. (1), YEO S. (1), BEUSEIZE R. (1), BROH C. (1), ESSOIN-DE SOUZA A. (1), ABBÉ S. (1), DIAKITÉ I. (1), DOUMBIA-OUATTARA M. (1)
Présentateur : THE-DIHISSOU Niyi Ayan Monsouratou
Etablissement : (1) Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, Abidjan, COTE D'IVOIRE
But :
Evaluer les connaissances et perceptions de la maladie d'Alzheimer du personnel soignant des centres de santé de premiers contacts à Abidjan en Côte d’Ivoire ; afin d’améliorer leurs connaissances vis-à-vis de cette maladie.
Méthode :
Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique, menée auprès du personnel soignant des centres de santé de premiers contacts de trois communes de la ville d’Abidjan, du 1er au 30 septembre 2022. Nous avons utilisé l’échelle ADKS (Alzheimer’s Disease knowledge Scale) pour cette évaluation.
Résultats :
Deux cent vingt-et-un (221) personnes ont été enquêtées dont 136 Médecins, 50 Infirmiers diplômés d’Etat et 35 Sage-femmes. Le score ADKS moyen des connaissances globales des enquêtés était de 15,2 ± 4,3 avec 47,7 % de réponses correctes. Les domaines de connaissance ADKS correctement répondus étaient par ordre décroissant, le traitement et prise en charge (58,4 %), l’évaluation du diagnostic (58,2%), l'évolution (51,6%), l’impact sur la vie (47,1%), les symptômes (45,5 %), les facteurs de risque (39,1%) et les soins (33,8 %). Le niveau de connaissance des Médecins, Infirmiers diplômés d’Etat et Sage-femmes était respectivement 48,7%, 45,3% et 45,5%. Les Médecins avait une meilleure connaissance dans les domaines « facteurs de risque » (p = 0,005) et « l'évaluation du diagnostic » (p = 0,003) que les autres personnels soignants. La profession était significativement associée à la connaissance des domaines ADKS « facteurs de risque » et « évaluation du diagnostic » de la maladie d'Alzheimer respectivement avec p = 0,005 et p = 0,003. La familiarité avec les personnes atteintes de maladie d'Alzheimer ou démence, était significativement associée à la connaissance des facteurs de risque avec p = 0,025).
Discussion :
Discussion. L’étude met en evidence, un déficit de connaissances du personnel soignant dans tous les domaines ADKS de la maladie d’Alzheimer. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre une politique de sensibilisation et de formation de ce personnel sur cette maladie invalidante qui ne cesse de croitre au fil des années.
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p 38 la liaison du florbetaben aux plaques amyloides nest pas modifiee par les anticorps anti amyloides lecanemab et donanemab auteurs mueller a 1 jovalekic a 1 chapleau m 1 seidel j 1 ritter m 1 kiessling n 1 chomier b 1 macsweeney e 2 stephens a 1 koglin n 1 etablissement 1 life molecular imaging berlin allemagne 2 cognition health london royaume uni 3 lmi berln allemagne presentateur chomier berangere |
P-38 - La liaison du Florbetaben aux plaques amyloïdes n’est pas modifiée par les anticorps anti-amyloides Lecanemab et Donanemab
Thème: 22. Autres
Auteurs : MUELLER A. (1), JOVALEKIC A. (1), CHAPLEAU M. (1), SEIDEL J. (1), RITTER M. (1), KIESSLING N. (1), CHOMIER B. (1), MACSWEENEY E. (2), STEPHENS A. (1), KOGLIN N. (1)
Présentateur : CHOMIER Bérangère
Etablissement : (1) LIfe Molecular Imaging , Berlin, ALLEMAGNE; (2) Cognition Health, London, ROYAUME-UNI; (3) LMI, Berln, ALLEMAGNE
But :
L’imagerie par tomographie par émission de positons (TEP) amyloïde permet de visualiser et de quantifier, in vivo, le dépôt des plaques amyloïdes-beta (Aβ) dans le cerveau. En recherche et en pratique clinique elle est utilisée pour suivre la charge amyloïde ainsi que la réponse biologique aux thérapies anti-amyloïdes. Les anticorps monoclonaux (mAbs) anti-amyloïdes tels que le Lecanemab et le Donanemab ont été conçus pour réduire la charge amyloïde cérébrale. Si le traceur TEP et les mAbs entrent en compétition pour le même site de liaison, le signal TEP peut être affecté chez les patients sous traitement. Des études d’interaction de liaison ont été menées afin de vérifier la fiabilité des mesures TEP dans ce contexte.
Le but de cette étude était de vérifier si, in vitro, le Lecanemab ou le Donanemab pouvait interférer avec la liaison du traceur TEP Florbetaben (FBB) aux plaques Aβ.
Méthode :
Des tissus cérébraux humains de patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA), provenant de l’étude de phase 3 avec le FBB et de la Banque des cerveaux des Pays-Bas, ont été utilisés pour évaluer les interactions potentielles entre FBB et Lecanemab ou Donanemab. Trois méthodes complémentaires ont été utilisées afin d’étudier d’éventuelles interactions : (1) l’immunohistochimie compétitive (IHC), (2) l’autoradiographie compétitive (ARG) et (3) les essais de liaison de ligand (LBA).
Résultats :
Les résultats issus de ces trois méthodes n’ont révélé aucune compétition ni inhibition de la fixation du FBB aux dépôts d’Aβ par le Lecanemab ou le Donanemab. L’autoradiographie a mis en évidence une fixation robuste du traceur sur les plaques Aβ, inchangée après incubation avec un excès d’anticorps. De même, les analyses IHC et LBA ont confirmé que le FBB et les anticorps monoclonaux testés ciblent des sites de liaison distincts au sein des agrégats d’Aβ.
Discussion :
Ces résultats montrent que, in vitro, ni le Lecanemab ni le Donanemab n’interfèrent avec la liaison du FBB aux plaques Aβ, suggérant, comme dans les études cliniques une utilisation possible de l’imagerie TEP pour le suivi de la charge amyloïde des patients sous traitement.
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p 39 association entre profils de sommeil et phenotype clinique dans la maladie a corps de lewy auteurs renard l 1 aveneau c 1 gotze k 1 hourregue c 1 dumurgier j 1 cognat e 1 varnet o 2 d ortho m 2 vrillon a 1 paquet c 2 etablissement 1 hopital lariboisiere fernand widal ap hp nord paris france 2 hopital bichat claude bernard ap hp nord paris france presentateur vrillon agathe |
P-39 - Association entre profils de sommeil et phénotype clinique dans la maladie à corps de Lewy
Thème: 22. Autres
Auteurs : RENARD L. (1), AVENEAU C. (1), GÖTZE K. (1), HOURREGUE C. (1), DUMURGIER J. (1), COGNAT E. (1), VARNET O. (2), D'ORTHO M. (2), VRILLON A. (1), PAQUET C. (2)
Présentateur : VRILLON Agathe
Etablissement : (1) Hôpital Lariboisière - Fernand Widal (AP-HP Nord), Paris , FRANCE; (2) Hôpital Bichat - Claude Bernard (AP-HP Nord), Paris, FRANCE
But :
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) sont un symptôme pré-moteur bien identifié dans les alpha-synucléinopathies, particulièrement fréquent dans la maladie à corps de Lewy (MCL). Toutefois, les patients atteints par la MCL rapportent un éventail de symptômes de sommeil beaucoup plus large que les seuls TCSP. L’objectif de notre étude était de caractériser les troubles du sommeil dans une large cohorte clinique de patients MCL.
Méthode :
Nous avons réalisé une étude observationnelle transversale basée sur une cohorte rétrospective de 360 patients atteints de MCL (moyenne d’âge 74.5 ± 7.2 ans, 49% de femmes, durée moyenne d’évolution de la maladie 4.6 ± 4.1 ans), issue de 2 centres au sein de l’AP.HP GHU Nord, Paris, France. Tous les patients remplissaient les critères de McKeith et al. (2017) pour le diagnostic de MCL « probable ». Les symptômes de sommeil, diurnes et nocturnes, étaient évalués par le neurologue en charge du patient. Une analyse de classe latente a été réalisée en intégrant l’ensemble des symptômes de sommeil afin d’identifier différents profils de sommeil. Chaque patient s’est vu attribuer une classe en fonction de son profil. Les données cliniques et démographiques des classes ont été comparées.
Résultats :
Au total, 95% des patients présentaient au moins un symptôme de sommeil. Le symptôme le plus fréquent était la somnolence diurne excessive (SDE) (70.8%). Les TCSP étaient rapportés par 67.7% des patients. Les autres symptômes de sommeil incluaient l’insomnie et la fragmentation du sommeil (60.9%), les cauchemars (58.7%), la confusion nocturne (34.4%), les hallucinations nocturnes (34.0%), le syndrome des jambes sans repos (9.2%) et les troubles du rythme circadien (8.9%). Des différences mineures étaient observées selon le sexe pour l’insomnie/fragmentation du sommeil (homme : 56% vs. femme : 66%, p = 0.046) et le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) clinique (homme : 43% vs. femme : 32%, p = 0.049). La présence d’une confusion nocturne était associée à une altération du MMSE (p = 0.023). La SDE et l’insomnie/fragmentation du sommeil étaient fréquentes quelle que soit la classe. L’analyse en classe latente faisait émerger 3 classes de troubles du sommeil : « Atteinte diffuse » (n = 107, 29.7%), « Paucisymptomatique » (n = 104, 28.9%) et « TCSP – Cauchemars » (n = 149, 41.4%). La classe « Atteinte diffuse » était caractérisée par un nombre élevé de symptômes de sommeil et une fréquence importante de TCSP, de cauchemars, d’hallucinations nocturnes et de confusion nocturne. La classe « Paucisymptomatique » se distinguait par une faible prévalence globale des troubles du sommeil. Enfin, la classe « TCSP – Cauchemars » était marquée par la fréquence élevée des TCSP, des cauchemars et du SAS clinique, et un moindre déclin cognitif.
Discussion :
Les troubles du sommeil sont très fréquents et hétérogènes dans la MCL. La somnolence diurne excessive et l’insomnie/fragmentation du sommeil sont fréquentes à tous les stages de la maladie. D’autres symptômes, tels que les TCSP ou les cauchemars, semblent apparaître de manière plus prodromale. Différents profils de sommeil sont associés à des profils cliniques distincts, indépendants de la maladie et suggérant un mécanisme physiopathologique différent. Ces résultats soulignent l’importance d’une évaluation systématique des troubles du sommeil dans la MCL, tant pour améliorer la qualité de vie des patients que pour affiner la compréhension des mécanismes sous-jacents.
 Analyse des profils de sommeil selon la méthode d’analyse en classes latentes (Latent Class Analysis, LCA). A. Profil des symptômes de sommeil pour chacune des 3 classes ; B. Probabilité de chaque symptôme de sommeil au sein de chacune des 3 class
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p 40 evaluation du niveau de connaissance des immunotherapies anti amyloides dans la maladie dalzheimer une enquete nationale auteurs gotze k 1 auboeuf dominguez f 2 tourtier bellosta c 4 akroum m 3 paquet c 1 etablissement 1 universite de paris paris france 2 pole de sante leonard de vinci chambray les tours france 3 groupement hospitalier nord dauphine morestel france 4 groupe hospitalier sud bretagne lorient france presentateur gotze karl |
P-40 - Evaluation du niveau de connaissance des immunothérapies anti-amyloïdes dans la maladie d’ALZHEIMER : une enquête nationale.
Thème: 12. Les avancées thérapeutiques dans la maladie d'Alzheimer
Auteurs : GÖTZE K. (1), AUBOEUF-DOMINGUEZ F. (2), TOURTIER-BELLOSTA C. (4), AKROUM M. (3), PAQUET C. (1)
Présentateur : GÖTZE Karl
Etablissement : (1) Université de Paris, Paris, FRANCE; (2) Pôle de santé léonard de Vinci, Chambray-Les-Tours, FRANCE; (3) Groupement hospitalier Nord-Dauphiné, Morestel, FRANCE; (4) Groupe hospitalier Sud-Bretagne, Lorient, FRANCE
But :
De nouvelles thérapies dans la Maladie d’Alzheimer (MA) font leur apparition en pratique clinique au premier rang desquelles se trouvent les immunothérapies anti-amyloïdes. La demande d’autorisation de mise sur le marché en Europe est désormais effective pour le lecanemab et le donanemab. Malgré un avis négatif de la commision de transparence, ces traitements sont désormais une perspective proche en France. Notre objectif était d’évaluer les connaissances des médecins travaillant avec des patients atteints de MA sur les immunothérapies anti-amyloïdes.
Méthode :
Etude descriptive et analytique utilisant les résultats d’un questionnaire en ligne diffusé à des médecins français réalisant des consultations mémoires, entre le 22 juillet 2024 et le 3 Novembre 2024. Ce questionnaire comprenait des cas cliniques évaluant le niveau de connaissances concernant les immunothérapies anti-amyloïde. Les réponses au questionnaires sont basées sur les critères d'inclusion et d'exclusion des essais thérapeutiques.
Résultats :
Sur les 303 répondants, 19,1 % donnaient une réponse erronée quant au niveau de diagnostic permettant une prescription d’immunothérapie (jugeaient possible la prescription d’une immunothérapie pour une MA cliniquement probable), 14,8% une réponse erronée sur le niveau de MMSE permettant une prescription, les effets secondaires étaient correctement identifiés pour 82,5% des répondants. 54,1% étaient prêts à en prescrire dès leur mise sur le marché, et 93,7% étaient demandeurs d’une formation complémentaire sur ces traitements (tableau 1). Les praticiens exerçant en CMRR avaient significativement une meilleure connaissance de ces traitements particulièrement concernant les indications. Ceux ayant eu une formation spécifique sur la maladie d’Alzheimer (par exemple : DIU MA2) avaient également de meilleurs scores, particulièrement concernant les indications, les effets secondaires et les modalités d’administration. Les praticiens ayant déjà utilisé les immunothérapies étaient significativement plus prêts à les prescrire que les non-initiés.
Discussion :
Il existe une bonne connaissance de base sur les immunothérapies anti-amyloïdes en France chez les praticiens de consultation mémoire, avec toutefois un besoin ressenti de formation avant leur mise sur le marché. Les praticiens des CMRR ont une très bonne connaissance. Les formations spécifiques, telles que le DIU MA2, sont un levier de formation efficace concernant ces nouvelles thérapeutiques
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p 41 les patients pre fragiles et fragiles sont ils eligibles au lecanemab donnees de la cohorte cogfrail auteurs bellelli f 1 delrieu j 1 abellan van kan g 1 ousset p 1 vellas b 1 sourdet s 1 angioni d 1 etablissement 1 ihu healthage toulouse france presentateur bellelli federico |
P-41 - Les patients pré-fragiles et fragiles sont-ils éligibles au Lecanemab ? Données de la cohorte CogFrail
Thème: 22. Autres
Auteurs : BELLELLI F. (1), DELRIEU J. (1), ABELLAN VAN KAN G. (1), OUSSET P. (1), VELLAS B. (1), SOURDET S. (1), ANGIONI D. (1)
Présentateur : BELLELLI Federico
Etablissement : (1) IHU HealthAge, Toulouse, FRANCE
But :
L’essai CLARITY-AD n’a pas spécifiquement évalué la fragilité, ce qui rend difficile l’estimation des effets potentiels du Lecanemab chez les personnes fragiles. L’objectif de cette étude est d’appliquer les critères d’éligibilité au Lecanemab — fondés à la fois sur l’essai CLARITY-AD et sur les recommandations d’utilisation appropriée (AUR) françaises et américaines — à une population de personnes âgées pré-fragiles et fragiles présentant une positivité amyloïde confirmée.
Méthode :
Les critères d’éligibilité de l’essai Clarity-AD, ainsi que ceux des recommandations américaines et françaises (AUR), ont été appliqués à tous les participants avec une positivité amyloïde confirmée (n = 120), évaluée par TEP-amyloïde (lecture visuelle) ou analyse du liquide céphalorachidien (taux d’Aβ42 ou ratio Aβ42/Aβ40). La fragilité a été définie selon le phénotype de Fried.
Résultats :
L’âge médian de l’échantillon était de 82,0 ans (IQR : 79–85) ; 65 % (n = 78) étaient des femmes, et 36,7 % (n = 44) étaient fragiles. Globalement, 20,0 % (n = 24) remplissaient les critères d’éligibilité de Clarity-AD, tandis que 50,8 % (n = 61) et 47,5 % (n = 57) étaient potentiellement éligibles selon les recommandations américaines et françaises, respectivement. Seuls 9,1 % (n = 4) des individus fragiles répondaient aux critères de Clarity-AD, contre 26,3 % (n = 20) des participants pré-fragiles (p = 0,042). En revanche, 50,0 % (n = 22) et 45,5 % (n = 20) des individus fragiles étaient potentiellement éligibles selon les AUR américaines et françaises, respectivement.
Discussion :
Bien que moins d’un participant sur cinq aurait été éligible à l’essai Clarity-AD, environ la moitié de la cohorte pourrait potentiellement être traitée par le Lecanemab selon les recommandations en vie réelle. Alors qu’une proportion considérable de patients fragiles pourrait avoir accès au traitement dans la pratique clinique, la faible proportion d’individus fragiles potentiellement éligibles selon les critères de Clarity-AD suggère indirectement que ces patients ont pu être sous-représentés dans l’essai.
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p 42 le dosage de l acetylcholine dans le liquide cerebrospinal n est pas un marqueur diagnostique fiable pour la maladie d alzheimer et la maladie a corps de lewy auteurs aveneau c 1 3 4 5 lamy e 2 grassin delyle s 2 sanchez ortiz m 1 3 vicaut e 5 6 touchard c 7 cognat e 1 3 4 5 dumurgier j 1 3 hourregue c 1 3 hugon j 1 bouaziz amar e 3 4 5 8 paquet c 1 3 4 5 etablissement 1 ghu ap hp paris nord centre de neurologie cognitive hopital lariboisiere fernand widal paris france 2 inserm u1173 departement de biotechnologie de la sante infection et inflammation montigny le bretonneux france 3 ihu reconnect paris france 4 unite inserm umr s 1144 paris france 5 universite paris cite paris france 6 ghu ap hp paris nord unite de recherche clinique hopital lariboisiere fernand widal paris france 7 ghu ap hp paris nord departement d anesthesie reanimation hopital lariboisiere fernand widal paris france 8 ghu ap hp paris nord departement de biochimie hopital lariboisiere fernand widal paris france presentateur aveneau clement |
P-42 - Le dosage de l'acétylcholine dans le liquide cérébrospinal n'est pas un marqueur diagnostique fiable pour la maladie d'Alzheimer et la maladie à corps de Lewy
Thème: 22. Autres
Auteurs : AVENEAU C. (1,3,4,5), LAMY E. (2), GRASSIN-DELYLE S. (2), SANCHEZ ORTIZ M. (1,3), VICAUT E. (5,6), TOUCHARD C. (7), COGNAT E. (1,3,4,5), DUMURGIER J. (1,3), HOURREGUE C. (1,3), HUGON J. (1), BOUAZIZ AMAR E. (3,4,5,8), PAQUET C. (1,3,4,5)
Présentateur : AVENEAU Clément
Etablissement : (1) GHU AP-HP Paris Nord, Centre de Neurologie Cognitive, Hôpital Lariboisière Fernand-Widal, Paris, FRANCE; (2) INSERM U1173, Département de Biotechnologie de la Santé, Infection et inflammation, Montigny Le Bretonneux, FRANCE; (3) IHU reConnect, Paris, FRANCE; (4) Unité INSERM UMR-S 1144, Paris, FRANCE; (5) Université Paris Cité, Paris, FRANCE; (6) GHU AP-HP Paris Nord, Unité de Recherche Clinique, Hôpital Lariboisière Fernand-Widal, Paris, FRANCE; (7) GHU AP-HP Paris Nord, Département d'Anesthésie Réanimation, Hôpital Lariboisière Fernand-Widal, Paris, FRANCE; (8) GHU AP-HP Paris Nord, Département de Biochimie, Hôpital Lariboisière Fernand-Widal, Paris, FRANCE
But :
La destruction histopathologique des voies cholinergiques est décrite dans de nombreuses maladies neurodégénératives, y compris la maladie d'Alzheimer (MA) et la maladie à corps de Lewy (MCL). Détecter un déficit biologique en acétylcholine (ACh) est cependant difficile en raison de sa dégradation rapide post-mortem et de sa faible concentration dans le liquide cérébrospinal (LCS). Notre équipe a collaboré au développement d'une technique fiable de chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) pour la mesure de l’ACh et de la choline (Ch) dans le LCS. Notre étude visait à évaluer les différences potentielles de concentration en ACh selon le diagnostic clinique.
Méthode :
Cette étude transversale monocentrique a inclus des patients atteints de MA (n=149), de MCL (n=20) et des contrôles neurologiques (CN, n=45) issus de l'étude CHOLINE (NCT03090854) ou en tant que témoins supplémentaires (LCS prélevé lors d'anesthésies locorégionales). Les échantillons de LCS ont été analysés pour doser l'ACh et la Ch (LC-MS/MS), ainsi que l'activité de l'acétylcholinestérase (technique enzymatique). Les marqueurs cholinergiques ont été comparés entre les groupes à l'aide de régressions linéaires multivariées, ajustées pour les principaux facteurs de confusion (âge, sexe, facteurs de risque cardiovasculaires).
Résultats :
Aucune différence significative dans les niveaux d’ACh ou de Ch n’a été observée entre les groupes diagnostiques. Une différence significative (p = 0,03) a été relevée pour l’activité de l’acétylcholinestérase, avec une valeur plus faible dans le groupe MCL par rapport aux groupes MA et CN.
Discussion :
L’absence de différences intergroupes pour l’ACh suggère que l’ACh dans le LCS est un marqueur diagnostique ou un indicateur de l’atteinte des voies cholinergiques peu fiable. Cela pourrait refléter un déficit fonctionnel ou une dissociation entre les niveaux d’ACh dans le LCS et dans le cerveau. Des études plus larges sont nécessaires pour confirmer nos résultats et évaluer l’intérêt de ces marqueurs dans l’évaluation de l’engagement thérapeutique des traitements visant à protéger les voies cholinergiques.
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